Mossoul n'a repris les célébrations de fêtes que depuis peu, après avoir passé trois années sous la férule des jihadistes du groupe Etat islamique.
Au moins 94 personnes sont mortes, jeudi 21 mars, dans le naufrage d'un bac sur le Tigre à Mossoul, en pleine célébration de Norouz, le Nouvel An kurde, selon le ministère de l'Intérieur irakien. Parmi eux se trouvaient "19 enfants". L'accident est né de la conjonction de la surcharge du bateau et du haut niveau de l'eau, selon les services de sécurité à Mossoul. Au total, 55 personnes ont pu être secourues, toujours selon le bilan des autorités.
Des familles avaient embarqué pour traverser le fleuve en direction de parcs d'attractions où les Irakiens piquent-niquent traditionnellement pour Norouz, décrété jour férié dans l'ensemble du pays. "Il y avait énormément de monde sur le bateau, surtout des femmes et des enfants", a affirmé un rescapé. L'embarcation s'est retournée et a sombré dans les flots.
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L'accident résulte de la conjonction entre la surcharge du bateau et le haut niveau de l'eau, a expliqué un responsable des services de sécurité à Mossoul. Ce bateau "a fait naufrage car il y avait trop de passagers à bord, plus d'une centaine", a-t-il dit à l'AFP sous le couvert de l'anonymat. Après d'importantes pluies ces derniers jours, les autorités avaient par ailleurs ouvert des écluses pour alléger la pression au niveau du grand barrage de Mossoul. Elles avaient prévenu le public que les rives du Tigre seraient plus dangereuses avec un niveau de l'eau plus élevé.
Un deuil national de trois jours décrété dans le pays
Ce naufrage a provoqué un vif émoi dans la ville, qui n'a repris les célébrations de fêtes que depuis peu, après avoir passé trois années sous la férule des jihadistes du groupe Etat islamique. La justice a annoncé avoir ordonné l'arrestation de neuf responsables de la gestion du bac et délivré des mandats d'arrêt contre les propriétaires du bateau et du complexe touristique.
Par ailleurs, un deuil national de trois jours a été décrété par le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, qui s'est rendu sur le lieu de l'accident et à la morgue où ont été transportés les corps. L'ONU, pour sa part, a déploré "une terrible tragédie".
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