Le Parlement irakien a réclamé ce dimanche 5 janvier au gouvernement l'expulsion de la coalition internationale du pays, deux jours après la mort du général iranien Qassem Soleimani dans une frappe de drone américain à Bagdad.
Retransmise en direct à la télévision d'État, la séance extraordinaire du Parlement irakien s'est tenue en présence du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi. Celui-ci a qualifié la mort de Qassem Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis d'« assassinat politique » qui ne laisse que deux choix : « appeler les troupes étrangères à partir immédiatement ou revoir leur mandat par un processus parlementaire ».
Le chef du Parlement Mohammed al-Halboussi a ensuite lu une décision qui « contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d'aide » adressée à la communauté internationale pour combattre le groupe État islamique – et donc à retirer son invitation à la coalition internationale. Dans le brouhaha, alors que certains des 168 députés présents – sur 329 – réclamaient un vote, Mohammed al-Halboussi a annoncé : « Décision adoptée ! » avant de se retirer.
La décision du Parlement était très attendue. Elle intervient deux jours après la frappe de drone américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et d'Abou Mehdi al-Mouhandis, l'homme de l'Iran en Irak et numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité irakiennes.
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