Le taux de participation est l'un des principaux enjeux des législatives de vendredi 21 février en Iran. Les réformateurs et les modérés, partisans du président Hassan Rohani, affirment que de nombreux candidats de leur camp ont été disqualifiés.
Le Conseil des Gardiens de la Constitution dominé par les ultraconservateurs, chargé de superviser le scrutin, notamment approuver les candidats, a défendu sa politique.
Malgré les critiques des réformateurs et des modérés, qui affirment que de nombreux candidats de leur camp, notamment des députés sortants, ont été disqualifiés, le président Hassan Rohani a de nouveau appelé les électeurs à participer massivement au scrutin. Une forte participation est une réponse aux pressions américaines, a-t-il déclaré en substance.
De son côté, Abbas Ali Kadkhodaie, porte-parole du Conseil des Gardiens de la Constitution, a défendu la « neutralité » du Conseil. Quelque 7 150 personnes, soit la moitié des candidats, ont été disqualifiées par le Conseil. Parmi elles, il y a des ténors réformateurs, mais aussi des candidats qui n'avaient pas les critères requis selon la loi.
La crainte d’une faible participation
Interrogé sur les conséquences d'une participation de moins de 50% au scrutin, Abbas Ali Kadkhodaie a affirmé que dans une telle situation ce sera comme en France ou dans certains pays occidentaux, où lors de certaines élections la participation n'atteint pas les 50%. Il a affirmé qu'une telle participation ne remettait pas en cause la légitimité du scrutin.
La dégradation de la situation économique depuis le retour des sanctions américaines et les événements de ces derniers mois, notamment les émeutes de novembre dernier, font craindre une participation faible au scrutin de vendredi.
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