
Elle s’appelle Cécile Kyenge. Nommée ministre de l’intégration samedi au nouveau gouvernement italien, elle est la première femme noire de l'histoire de l'Italie à accéder au rang de ministre. « C'est un pas décisif pour changer concrètement l'Italie », a commenté celle qui entend faire du droit du sol, l’un de ses principaux chantiers, déjà en discussion sous le premier mandat du président Giorgio Napolitano. « Je rencontrerai probablement des résistances, nous devrons beaucoup travailler pour y arriver », a-t-elle ajouté. Et d’insister : « Un enfant, fils d'immigrés, qui est né ici et qui se forme ici doit être un citoyen italien. » Pour l’heure, l’acquisition et l’attribution de la nationalité italienne se fait uniquement par le droit du sang.
Le sexisme, un autre de ses combats
Un combat tiré de son histoire. Originaire de la République Démocratique du Congo, Cécile Kyenge est arrivée en Italie en 1983 pour faire ses études. Elle décroche alors un diplôme d’ophtalmologiste, mais très vite déchante. Elle ne peut exercer comme elle l’entend. N’ayant pas la nationalité italienne, elle n’a pas la possibilité d’opérer ses patients. Désireuse de faire bouger les choses, elle se lance en politique et devient l’un des nouveaux visages de l’Italie. Députée du Parti démocrate, elle prépare un dossier sur « le racisme institutionnel » en Italie. Parallèlement, elle se bat pour « lutter contre la violence sexiste, raciste, homophobe et de toute autre nature » dans un pays où les stéréotypes machistes ont la vie dure.
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