Un petit-fils de l'ancien président américain Harry Truman, qui avait autorisé le lancement des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945, a rencontré vendredi à Tokyo des survivants de ces explosions pour "guérir de vieilles blessures".
Clifton Truman Daniel, un ancien journaliste âgé de 55 ans, est le premier membre de la famille de l'ex-président à venir au Japon pour assister aux commémorations qui chaque année marquent cette double tragédie.
Tous les ans, des dizaines de milliers de personnes se rassemblent dans ces deux villes du sud du Japon pour se souvenir des victimes, estimées à plus de 200.000.
Pour cette 67e édition, le petit-fils du président Truman, qui vit à Chicago, a été invité par un groupe antinucléaire japonais. Avant de partir pour les deux cités martyres, il est allé pendant deux heures à la rencontre d'une poignée de survivants et d'un groupe d'étudiants d'une université de Tokyo.
"C'était une magnifique réunion. Le plus impressionnant pour moi est que nous ayons pu être tous ensemble et nous parler, et qu'ils (les survivants) aient pu partager leurs histoires", a déclaré Clifton Truman Daniel à quelques journalistes.
"C'est un beau premier pas pour guérir de vieilles blessures, pour se parler et se comprendre. C'est ce que nous cherchons à faire", a-t-il déclaré à l'AFP.
Interrogé sur la décision prise par son grand-père, il a toutefois défendu ce dernier. "Je ne peux pas spéculer sur l'attitude de mon grand-père (mais) il n'y a jamais de bonnes décisions dans les guerres". "Mon grand-père a toujours dit qu'il avait pris cette décision pour mettre fin rapidement à la guerre. C'était ce qu'il croyait".
"Mon grand-père a été horrifié par les destructions causées par ces armes et a consacré le reste de sa présidence à essayer de faire en sorte que cela n'arrive plus jamais. J'espère que je peux contribuer à débarrasser le monde des armes nucléaires", a dit Clifton Truman Daniel.
Les survivants qu'il a rencontrés se sont en général montré positifs. "c'est une bonne chose de le voir", témoigne Nobuo Miyake, 83 ans, tandis que pour Kohei Koba, 79 ans, le petit-fils de Truman "n'a pas de responsabilité, c'est comme si je rencontrais un parent éloigné".
Mais Reiko Yamada, une femme de 77 ans, est plus dure: "je voudrais qu'il sache que certains de ceux qui ont perdu leurs familles ne pardonneront jamais (les Etats-unis).
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