Jean-Luc Mélenchon enfariné à la marche des Libertés
POLITIQUE - La fin de semaine de Jean-Luc Mélenchon est à l’image des derniers jours mouvementés qu’il a traversés. En amont de la “marche des Libertés” contre les idées d’extrême droite organisée ce samedi 12 juin à Paris, le chef de file de la France insoumise a été enfariné, en compagnie d’autres élus, à l’image du député LFI Éric Coquerel.
L’individu a été placé en garde à vue en fin d’après-midi.
L’élu des Bouches-du-Rhône était en train de répondre à des journalistes quand un individu à jailli pour lui jeter de la farine, touchant au passage d’autres responsables politiques également présent, comme l’écologiste Julien Bayou ou encore l’ex-LREM Aurélien Taché. “Je ne sais pas quel était le motif”, a réagi Jean-Luc Mélenchon, estimant qu’un “seuil a été franchi” à propos de la violence en politique. “Si vous ne me voyez pas plus ému que ça, c’est parce que ça aurait pu être pire”, a-t-il poursuivi.
"Le blanc, ça me va", a également ironisé le candidat à l’élection présidentielle, qui a préféré relativiser : “je n’ai pris que la farine, je suis vivant, tout va bien”.
Selon l’AFP, l’enfarineur est un jeune homme, qui été repoussé par le service d’ordre CGT après son acte. Lunettes de soleil et casquette vissée sur la tête, il a ensuite expliqué son geste au micro de l’organe russe RT France. Mêlant Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron dans des propos confus, il a dit avoir agi contre la “corruption”, sous les huées des manifestants.
Coquerel revendique “des dizaines de milliers de personnes”
Ces derniers se sont élancés peu après 14h de la place de Clichy pour rejoindre la place de la République. S’adressant à la foule en tête de cortège, le député insoumis Eric Coquerel a annoncé que “plusieurs dizaines de milliers de personnes” défilaient dans les rues de Paris derrière une banderole “pour nos libertés, contre les idées d’extrême droite”.
En fin de journée, le ministère de l’Intérieur a annoncé avoir comptabilisé 37.000 manifestants en France dont 9000 à Paris, tandis que les organisateurs en ont revendiqué 150.000 dans toute la France, dont 70.000 dans la capitale.
Le sujet des libertés s’est imposé de lui-même aux dires des initiateurs de l’appel, le député Insoumis Eric Coquerel et le porte-parole de Générations Thomas Portes.
Engagé après un appel lancé dans Libération le 4 mai par un collectif de personnalités élues ou de la société civile (Aurélie Filippetti, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Masiero...), le projet de manifestation s’est concrétisé après la manifestation des policiers devant l’Assemblée le 19 mai et la réunion des forces de gauche le 24 mai. Elle s’est déroulée dans une plusieurs dizaines de villes ce samedi.
6 Commentaires
Coura
En Juin, 2021 (18:53 PM)Participer à la Discussion