Alors que l’hypothèse d’un nouveau confinement est à l’étude en France, le hashtag militant émerge parallèlement sur les réseaux sociaux. La résistance s'organise.
Le couvre-feu à 18h n’a que peu d’impact sur la courbe épidémique en France. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, l’a confirmé ce mercredi. La mesure n’a en effet qu’une “efficacité relative”, “réelle”, certes, mais “insuffisante à ce stade”. Elle “ralentit la progression du virus”, mais il “continue à progresser”, tout comme les variants, à un “rythme important”, a-t-il expliqué. Les autorités sanitaires envisagent dès lors d’autres “scénarios”. Un “confinement serré” a notamment été évoqué, une hypothèse que redoutent de nombreux Français, lassés de subir les contraintes de cette crise interminable.
Qui à l’origine de la “rébellion”?
Face à cette éventualité, des dizaines de milliers d’entre eux montent déjà au créneau. Sur Twitter le hashtag #JeNeMeConfineraiPas rassemble plus de 20.000 publications depuis le 10 janvier, relate France info. Le premier tweet de cette “rébellion”, repéré ce jour-là, est signé Xavier Legay, fondateur du site covido-sceptique “Bas les masques”. Il répond à celui de Didier Maïsto, qui n’est autre que l’une des voix du mouvement des “gilets jaunes".
Le hashtag devient viral
Ce n’est toutefois qu’à partir du 22 janvier que le hashtag #JeNeMeConfineraiPas devient viral, notamment grâce à l’intervention et au relais d’un médecin de l’Essonne, Fabien Quedeville, également contributeur de “Bas les masques”: “En aucun cas la situation sanitaire ne pourrait justifier un confinement. Ces mesures n’ont jamais montré d’intérêt sur l’évolution de l’épidémie. Les conséquences du confinement sont dramatiques à la fois sur les plans psychiques, économiques et sociaux”, confie-t-il alors sur le site, précise France info. Interrogé par Europe 1, ce mardi, il corrige le tir: “Le but n’était pas d’appeler à la désobéissance civile, mais de créer un électrochoc”, souligne-t-il. En bon observateur de la crise sanitaire, il s'inquiète: “On sent chez les patients que l’on reçoit une extrême souffrance. Je vois des gens qui s’alcoolisent, qui dorment mal, des enfants stressés... Je n’ai jamais prescrit autant d’antidépresseurs de ma carrière. C’est permanent, c’est toutes les semaines”, commente-t-il.
Florian Philippot l’utilise
L’ancien bras droit de Marine Le Pen a également eu recours à ce hashtag plusieurs fois: “Tout le monde devrait écrire ici #JeNeMeConfineraiPas car le confinement détruit tout... sauf le virus!”, écrit le désormais président du parti Les Patriotes, le 23 janvier. Le même jour, le compte de son parti publie les résultats d’un sondage sur la question. Sur le plateau de CNews, il défend d’ailleurs le lendemain sa position.
Les Français désormais très divisés
Selon un sondage réalisé pour BFMTV, 93% des Français étaient favorables au premier confinement, 67% au deuxième. Or, moins d’un citoyen sur deux (48%) soutiendrait aujourd’hui l’éventuel troisième. Parmi ces opposants figure le professeur Didier Raoult. “On ne va pas proposer à la population de vivre entièrement cloisonnée tout le reste de l’histoire de l’humanité” au risque de “rendre tout le monde fou”, a déclaré le célèbre scientifique dans un entretien à Radio Classique.
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