Kärcher a envoyé une lettre recommandée aux 19 candidats déclarés à l'élection présidentielle française à la fin du mois de septembre priant ceux-ci d'arrêter d'utiliser le nom de la célèbre marque allemande. Le directeur de campagne d'Alain Juppé a partagé la missive sur Twitter. Ce n'est pas la première fois que la société allemande fait ainsi une telle demande. A chaque élection présidentielle depuis 2007, Kärcher prie la classe politique hexagonale de cesser d'associer la marque "avec une question politique, polémique et négative (qui) porte préjudice à notre entreprise, à ses valeurs, à ses clients et à ses collaborateurs".
La campagne pour 2017 n'a donc pas dérogé à la règle. "Bonjour @Kaercher_PR je comprends votre préoccupation mais je crois qu'il y a une erreur d'adressage :)", a écrit lundi sur Twitter Gilles Boyer, directeur de campagne d'Alain Juppé, sous la photo de cette lettre envoyée fin septembre, avec une petite référence à Nicolas Sarkozy. Et pour cause, lorsqu'on associe le terme Kärcher et la politique française, c'est en effet à l'ancien président auquel on pense immédiatement.
Pour rappel, en 2005, alors ministre de l'Intérieur, il avait fait sensation (et polémique) en promettant de nettoyer au Kärcher la "racaille" des banlieues devant les caméras de télévision. Le Scan du Figaro précise enfin que l'envoi de ce nouveau document fait suite à un discours prononcé par Bruno Lemaire, autre candidat à la primaire de la droite,
le 18 septembre dernier à Sète où il dénonçait "le duel annoncé à l'avance entre, d'un côté les paroles toujours plus dures, violentes, le retour du Kärcher et des propositions brutales, et, de l'autre l'immobilité heureuse". A noter que Nicolas Sarkozy ne semble pas avoir tenu compte de l'appel de l'entreprise allemande. Ce mardi matin sur France Inter, l'ex-président a rappelé qu'"en 2007, le débat portait sur le Kärcher et la racaille".
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (12:43 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (14:58 PM)Participer à la Discussion