L’est de l’Australie, ravagé par les inondations, risque d’être confronté à de nouvelles conditions météorologiques extrêmes dans les mois à venir, les instituts de prévision ayant confirmé mardi qu’un phénomène La Nina allait se produire pour la troisième année d’affilée.
Le bureau national de météorologie a déclaré que La Nina, un phénomène climatique qui provoque des pluies diluviennes sur la côte est très peuplée de l’Australie, atteindrait probablement son apogée au printemps et que des précipitations supérieures à la moyenne devraient durer tout au long de l’été de l’hémisphère sud.
La Nina
La Nina, un phénomène climatique ayant pour origine une anomalie thermique des eaux équatoriales de surface de l’océan Pacifique, se produit normalement tous les deux à sept ans et a des répercussions importantes sur les conditions météorologiques dans le monde entier.
Un triple Nina - dans lequel le phénomène s’étend sur trois hivers consécutifs dans l’hémisphère nord ou trois étés consécutifs dans l’hémisphère sud - ne s’est produit que trois fois depuis que le Bureau of Meteorology a commencé à recueillir des données en 1900, dont la dernière en 1998-2001.
Des centaines de milliers de personnes évacuées
L’est du pays se remet encore des tempêtes et inondations intenses du début de l’année, causées par le précédent épisode. Des centaines de milliers de personnes avaient dû être évacuées de leurs maisons, lors de l’été le plus humide que la ville de Sydney ait connu depuis 30 ans. Le météorologue Ben Domensino a décrit à l’AFP le torrent de pluie comme une “rivière atmosphérique”.
Carlene York, des services d’urgence de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré mardi qu’il y avait une “possibilité très réelle d’inondation”, étant donné que les rivières étaient encore gonflées et les barrages pleins. “Si vous vivez dans une zone inondable, je vous invite à prendre des mesures pour vous préparer dès maintenant”, a-t-elle déclaré. Les services d’urgence de la Nouvelle-Galles du Sud avaient déjà déclaré fin juin qu’ils n’avaient jamais été aussi sollicités qu’au cours de l’année écoulée jusqu’au 30 juin.
L’Australie est en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique, avec des inondations, des feux de brousse, des cyclones et des sécheresses qui deviennent plus fréquents et plus intenses à mesure que la planète se réchauffe, préviennent les scientifiques.
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