L'ONU prépare un dispositif aérien pour acheminer depuis Genève via Rome du personnel humanitaire et sanitaire vers l'Afrique dans le cadre de la réponse au coronavirus. Elle souhaite pouvoir lancer les premiers vols "d'ici une semaine ou dix jours".
"Nous n'avons pas encore approché les autorités suisses et italiennes", a affirmé à la presse le responsable de la réponse au coronavirus au sein du Programme alimentaire mondial (PAM) Amer Daoudi. L'agence onusienne va utiliser des appareils commerciaux et le scénario est de démarrer avec deux vols par semaine, l'un vers l'Afrique de l'Ouest et l'autre vers l'Afrique de l'Est.
Ces avions ne seront remplis qu'à moitié pour suivre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils s'appuieront sur tout le matériel de protection personnelle requis.
Ce dispositif sera probablement élargi à d'autres régions du monde, explique M. Daoud. Mais il ne cache pas que les "obstacles" sont nombreux, notamment pour rejoindre les pays où des fermetures du territoire ou des confinements ont été décrétés. Il faudra utiliser le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, la directrice générale de l'ONU à Genève Tatiana Valovaya ou encore le directeur général du PAM David Beasley.
En revanche, aucun problème n'est à attendre sur la "nationalité" des personnes qui seront acheminées en Afrique. Ce dispositif complètera le large pont aérien lancé par le PAM avec l'OMS pour du matériel humanitaire et médical. Trois centres alimenteront jusqu'à plus de 120 pays depuis Dubaï, la Chine et l'Europe.
Des vols ont déjà eu lieu vers l'Afrique, où l'assistance a ensuite été relayée vers différents pays. Plus largement, certains pays qui dépendent de l'importation de denrées les stockent. Il ne faudrait pas que la crise sanitaire bascule en crise alimentaire mondiale, a affirmé un autre responsable du PAM. Certains Etats ont aussi suspendu ou diminué leurs exportations sur certaines composantes.
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