
«L’histoire ne nous pardonnera pas facilement», a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence ce mardi 13 décembre à New York sur la situation des civils dans les quartiers rebelles d’Alep. Alors que le dénouement tragique semble proche, le Conseil de sécurité n’a pu faire que le constat de son impuissance à peser dans les discussions.
Il y a un mois, l’envoyé spécial de l’ONU avait averti qu’Alep-Est ne serait plus tas de cendres à la période de Noël. Et pourtant, malgré les avertissements, l’ONU a été incapable d’agir, reconnaît son secrétaire général Ban Ki-moon : « Nous avons collectivement échoué à aider les civils syriens. L’histoire ne nous pardonnera pas facilement. Et cet échec nous oblige à faire encore plus pour offrir au peuple d’Alep notre solidarité en ce moment. »
L’ONU n’a toujours par reçu les autorisations pour livrer de l’aide humanitaire et déployer des observateurs pour encadrer l’évacuation des combattants et des civils qui le souhaitent. L’ambassadeur français François Delattre dénonce les jeux de dupes à l’œuvre depuis le début de la crise. « Cette tragédie est le résultat de la sauvagerie des uns, de la complicité active et du cynisme absolu des autres, mais aussi de beaucoup de lâcheté et d’indifférence et, il faut avoir le courage de le dire, de l’impuissance de la communauté internationale et de l’ONU », a-t-il déclaré.
La France a une nouvelle fois demandé une réforme du Conseil de sécurité avec la suspension du droit de veto en cas de crime de masse. Alep, que les diplomates n’ont cessé de comparer à Guernica ou Srebrenica, doit servir de sursaut.
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