Cinq ans après l’accord de Paris sur le climat, les présidents français Emmanuel Macron et chinois Xi Jinping ont échangé mercredi 9 décembre sur les moyens de faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique,sur la coopération contre le Covid-19 et du moratoire sur la dette des pays les plus pauvres. S’ils ont aussi abordé la situation des droits de l’homme à Hong Kong ou au Xinjiang, cette partie du compte-rendu français a été immédiatement censurée en Chine.
La propagande chinoise n’apprécie guère les divergences dans le récit des échanges officiels, et les désaccords pointés par le communiqué de l’Élysée ont aussitôt été effacés du réseau social Sina Weibos.
De la conversation entre Emmanuel Macron et Xi Jinping, la presse d’État retient surtout l’action climatique et la préservation de la biodiversité. Le déroulement de la prochaine COP, prévue en mai prochain à Kunming, dans le sud de la Chine, dépendra de l’évolution de la crise sanitaire. Mais en présentiel comme en visioconférence, Paris et Pékin sont main dans la main sur ce dossier.
Pour le reste, c’est plus compliqué. Selon l’agence Chine Nouvelle, le président chinois aurait redit à son homologue français son espoir que l’Union européenne (UE) puisse « mettre en œuvre des politiques prochinoises, quelle que soit l’évolution de la situation internationale. »
Car c’est bien cela qui fait peur à la Chine : si la diplomatie chinoise ne ménage pas ses efforts pour séduire l’UE, elle craint que les changements à la Maison Blanche n’entraînent la constitution d’un front uni Europe-États-Unis, face à la deuxième puissance mondiale.
0 Commentaires
Participer à la Discussion