Les attaques contre les locaux du journal satirique ‘Charlie Hebdo’’ et celles perpétrées quelques heures après dans quelques localités du pays continuent de faire l’effet boule de neige. Ces attentats à Paris et à la Porte de Vincennes qui ont porté la signature des frères Kouachi et Amedy Coulibaly, ont mis les autorités, surtout les forces de l’ordre, en état d’alerte maximum. Cela, de l’inoubliable date du 7 janvier dernier à la journée d’aujourd’hui qui consacre la marche républicaine. Manifestation qui va enregistrer la présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement. C’est ce qu’a révélé Siabou Camara, un confrère Sénégalais en séjour dans la capitale française.
Décrivant l’atmosphère régnant en France après ces attaques, M. Camara de peindre une situation empreinte de tension et de peur. Dans les métros, les tramways, les bus et trains, les discussions tournent essentiellement autour de ces actes qualifiés par le Président François Hollande de terroristes. L’entrée de la gare de Paris Austerlitz, les halls jusqu’aux quais sont bondés de forces de l’ordre, des éléments de la sécurité du Sncf circulent incessamment à deux entre les voitures du train. Les points sensibles susceptibles d’être touchés sont encerclés par la Police.
Au centre de Paris les sirènes des sapeurs pompiers, ambulances ou de la Police retentissent sans cesse, dans la journée du vendredi les mosquées censées accueillir la prière de la mi-journée sont délimitées par des barrières. Les sapeurs pompiers ne se retenaient même pas d’entrer dans certaines mosquées pour demander aux fidèles de dégager le passage afin que les issues de secours soient accessibles par ces derniers en cas de besoin. Les fidèles sont fouillés avant d’accéder dans les lieux de culte par des responsables de la mosquée sous les ordres et le regard de la Police Parisienne, armée jusqu’aux dents.
La plupart des Imams de Paris ont eux, tous axé leur sermon sur les actes encore frais dans les mémoires; les crimes sont condamnés et l’appel au calme et au respect des principes de l’Islam prônés par les Imams.
Ces attaques ont entraîné un certain nombre de mesures draconiennes, à l’encontre des musulmans. Ainsi à la fin de la prière, interdiction était faite aux fidèles musulmans de se mettre par groupes de plus de quatre (4) personnes pour se saluer, échanger, se retrouver entre parents et amis.
‘’Circulez ! Ne restez pas ici’’, ordonnaient les policiers prépositionnés de l’autre coté du trottoir de la grande mosquée de Sainte-Geneviève des Bois.
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