
Alors que les violences se sont poursuivies en Syrie ce samedi 3 décembre, une réunion de la Ligue arabe se tenait à Doha, au Qatar. Objectif : se mettre d'accord sur l'application des sanctions économiques votées par l'organisme à l’encontre la Syrie la semaine dernière pour tenter une nouvelle fois de faire plier Bachar el-Assad.
Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
La Ligue arabe accorde un nouveau délai aux responsables syriens : ils ont jusqu'à ce dimanche pour accepter l'envoi d'observateurs dans le pays. Et ce, pour « éviter davantage de sanctions », selon les mots du Premier ministre qatarien, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, qui présidait la rencontre à Doha ce samedi. Les ministres arabes des Affaires étrangères ont contacté Damas pendant cette réunion et sont maintenant dans l'attente d'une réponse.
En attendant, des sanctions ont effectivement été adoptées. Dix-neuf personnalités syriennes, des proches de l'administration du président Bachar el-Assad, ont interdiction de voyager dans les pays arabes et leurs avoirs sont gelés dans ces pays. Parmi eux, le ministre de la Défense syrien ainsi que l'homme d'affaires Rami Makhlouf, cousin du président. Une liste d'hommes d'affaires syriens sera également dévoilée. Ces derniers sont suspectés de financer la répression.
Par ailleurs, une date a été retenue : le 15 décembre. A ce moment-là, les vols aériens en provenance et en direction de la Syrie seront réduits de moitié. Enfin, le comité de la Ligue a demandé aux ONG Croissant-Rouge de la région de mettre en place un plan humanitaire d'urgence pour la population civile.
Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi a, quant à lui, assuré qu'une éventuelle révision des sanctions dépendrait « de la réponse du gouvernement syrien » aux exigences arabes.
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