
La mort du chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden ne règle pas le problème du terrorisme mais les Etats-Unis doivent repenser leur politique étrangère pour permettre une coexistence saine dans le monde, a estimé Ismaïla Ndiaye l’imam de la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop.
La mort du chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, est loin d’être la panacée pour vaincre le terrorisme, a estimé Ismaïla Ndiaye, imam de la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), qui invite à cet effet les Etats-Unis à repenser leur politique étrangère en vue de faciliter ‘’une coexistence saine dans le monde’’.
‘’Aujourd’hui, la mort d’une personne ne règle pas le problème, il faut que l’Amérique comprenne cela’’, a-t-il dit sur les ondes de la radio sénégalaise RFM (privée).
Le jeune imam sénégalais intervenait sur la mort d’Ossama Ben Laden, tué dans la nuit de dimanche à lundi lors d’un assaut des forces spéciales américaines contre une propriété au Pakistan, alors qu’il était généralement situé en Afghanistan voisin.
La disparition du chef d’Al-Qaïda met fin à une traque de plus de 10 ans menée par les Etats-Unis pour retrouver l’inspirateur des attentats du 11 septembre 2001. Selon l’imam Ismaïla Ndiaye, les personnes qui utilisent la violence pour justifier leurs actes ont ‘’une mauvaise vision’’ de la religion musulmane.
‘’C’est vrai que dans le monde musulman, il y a de plus en plus de pensées extrémistes. Lorsque des gens pensent qu’il faut tuer pour convertir des gens à l’islam. C’est une mauvaise vision de l’islam’’, a souligné le prédicateur.
Revenant sur les péripéties et les moyens déployés pour éliminer l’ex-ennemi numéro un des Etats-Unis, l’imam sénégalais estime que ce ‘’n’était pas nécessaire’’.
‘’On doit se poser la question, est-ce que c’était nécessaire. Autant d’argent pour traquer et tuer une seule personne. Si l’Amérique fait le bilan de toutes les guerres, elle va se rendre compte que c’est trop pour tuer un seul homme’’, a-t-il conclu.
Il a par ailleurs demandé l’Administration et au Congrès américains de repenser la politique étrangère des Etats-Unis et même ‘’de relier les différentes visions religieuses pour permettre une coexistence saine et éviter ce genre d’extrémismes ou de comportements dont les résultats sont mauvais’’.
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