« Charlie Hebdo » : les confidences troublantes de l’ex de Charb

D’après Valérie M., le directeur de Charlie Hebdo, tué dans l’attaque, a noué des liens avec de riches « hommes d’affaires, notamment du Proche-Orient ».

Valérie M., désignée par les enquêteurs comme étant une ancienne compagne de Charb, est revenue sur l’attentat de « Charlie Hebdo ». Si elle ne désire pas s’exposer au cours de cet entretien livré au Parisien, elle souhaite « connaître la vérité ».

200.000 euros

On y apprend que Valérie M. était en compagnie de Charb le matin de l’attaque des frères Kouachi. Après s’être rendu à la boulangerie, le dessinateur de « Charlie Hebdo » est revenu avec « un air soucieux » inhabituel, selon son ancienne compagne. Il avait repéré une voiture noire aux vitres teintées en bas de son immeuble. « C’est bizarre cette voiture », lui répétait Charb.

Quelques mois avant l’attentat, Charb recherchait des fonds pour sauver Charlie Hebdo, en pleine crise financière. « Il devait trouver 200 000 euros », ajoute Valérie M. « Il était en relation avec beaucoup de personnes différentes, des hommes d’affaires, notamment du Proche-Orient. »

Cambriolage de l’appartement de Charb

Trois jours après l’attentat, soit le 10 janvier 2015, l’appartement de Charb a été cambriolé.

« Des dessins et son ordinateur portable ont été emportés », poursuit l’ancienne compagne de Charb. Pour elle, il est étrange que les enquêteurs ne s’y soient pas intéressés de plus près. Selon elle, « il paraît indispensable de retrouver cet ordinateur qui contient sûrement des informations indispensables à l’enquête ».

« J’ai le sentiment que la vérité sur l’attentat de Charlie Hebdo est encore loin, et je veux faire tout mon possible pour qu’elle éclate. Je m’étonne que les enquêteurs ne cherchent pas à savoir si d’autres personnes ou d’autres intérêts pourraient se cacher derrière les frères Kouachi ».

« Un éternel célibataire »

Valérie M. décrit sa relation avec Charb (aussi revendiquée par Jeannette Bougrab). 

« Il faut comprendre que Charb rejetait l’idée même d’une relation sérieuse et se voyait comme un éternel célibataire. Notre histoire n’avait donc rien d’exclusif », conclut-elle.