Les autorités brésiliennes ont brûlé près de 70 embarcations samedi 27 novembre dans une opération de lutte contre les chercheurs d'or clandestins stationnés dans un important affluent de l'Amazone, ont déclaré au lendemain le gouvernement et l'organisation écologiste Greenpeace. Le gouvernement brésilien, qualifié d’anti-environnemental par des ONG, avait annoncé l’opération plusieurs jours avant, laissant le temps à de nombreux orpailleurs de se disperser.
Le ministre de la Justice Anderson Torres a déclaré que 69 bateaux avaient été détruits samedi, et il a publié des photos et une vidéo de ces bateaux en feu sur les rives du fleuve Madeira. « Monsieur le ministre, félicitations pour cette opération », a tweeté le président d’extrême droite Jair Bolsonaro.
Au moins 300 bateaux de dragage se sont alignés côte-à-côte sur la rivière Madeira la semaine précédant l’opération après des rumeurs de découverte d'or sur cet affluent de l’Amazone.
Les images de cette ruée vers l'or se sont répandues depuis mardi 23 novembre, notamment après le survol de la région par des membres de l’ONG Greenpeace.
Le ministre de la Justice Anderson Torres a déclaré que 69 bateaux avaient été détruits samedi, et il a publié des photos et une vidéo de ces bateaux en feu sur les rives du fleuve Madeira. « Monsieur le ministre, félicitations pour cette opération », a tweeté le président d’extrême droite Jair Bolsonaro.
Au moins 300 bateaux de dragage se sont alignés côte-à-côte sur la rivière Madeira la semaine précédant l’opération après des rumeurs de découverte d'or sur cet affluent de l’Amazone.
Les images de cette ruée vers l'or se sont répandues depuis mardi 23 novembre, notamment après le survol de la région par des membres de l’ONG Greenpeace.
Face à l’exploitation ouverte des orpailleurs, le Ministère public fédéral (MPF) - correspondant à un parquet indépendant des autorités - a recommandé une opération de répression contre cette « invasion orpailleuse », notamment avec les organes fédéraux et locaux, a rapporté le principal quotidien brésilien Folha de São Paulo, citant le MPF.
Pour Greenpeace, Brasilia est responsable de ce « crime à la vue de tous »
« Cette opération montre que le Brésil a la capacité de faire face aux activités illégales et d'assurer la protection de nos rivières, de nos forêts tropicales et de nos peuples traditionnels », a déclaré Greenpeace. « Tout ce qu'il faut, c'est une volonté politique. »
« Cette opération montre que le Brésil a la capacité de faire face aux activités illégales et d'assurer la protection de nos rivières, de nos forêts tropicales et de nos peuples traditionnels », a déclaré Greenpeace. « Tout ce qu'il faut, c'est une volonté politique. »
Pour l’ONG, le gouvernement de Jair Bolsonaro est justement responsable de l’exploitation. Selon son porte-parole local Danicley Aguilar, l’audace de « ce crime qui a lieu à la vue de tous, sans le moindre embarras » est due à une autorisation « politique et morale » donnée par le président d’extrême droite, a-t-il dit dans une interview à El Pais. Le responsable de l’ONG cite notamment une visite du chef de l’État en octobre à une zone d’orpaillage illégale, pendant laquelle il a défendu un projet de loi pour régulariser ces exploitations minérales nocives à l’environnement.
Une opération annoncée plusieurs jours à l’avance
Samedi, de nombreux bateaux s'étaient dispersés dans d'autres zones proches, a indiqué Greenpeace Brésil, qui a également publié des photos de bateaux de dragage en flammes.
Car l'opération avait été annoncée plusieurs jours avant. Au lendemain de la recommandation du MPF, le vice-président Hamilton Mourão avait annoncé jeudi 25 novembre qu’une opération était « en cours de préparation », visant à mettre fin à l’exploitation illégale dans cette région à 100 kilomètres de Manaus, la capitale de l’État d’Amazonas. « La police fédérale et la Marine sont en train de se préparer pour entrer en action », notamment pour « vérifier quels orpailleurs sont dans l’illégalité et quelles embarcations sont légales », a rapporté l’agence de presse Agência Brasil.
L'une des 69 embarcations détruites par les autorités brésiliennes dans leur opération contre des chercheurs d'or clandestins qui s'étaient installés par centaines dans un des affluents de l'Amazone, ici le 28 novembre 2021, près de Borba.
Si l'exploitation clandestine de l'or est courante en Amazonie, cette course aux métaux précieux a attiré une attention particulière, a déclaré Greenpeace la semaine dernière.
L'organisation a demandé aux autorités de faire preuve de plus de célérité pour mettre fin à ce qu'elle qualifie de crime environnemental.
Un rapport de l'Université fédérale de Minas Gerais, en collaboration avec le ministère public brésilien, a révélé en juillet que seulement 34 % des 174 tonnes d'or exploitées au Brésil entre 2019 et 2020 avaient une origine légale prouvée.
Les écologistes accusent le gouvernement de Jair Bolsonaro de liquider les gardes fous posés en matière de protection de l'environnement. Depuis que Bolsonaro a pris le pouvoir en janvier 2019, la déforestation de l'Amazonie a bondi, principalement en raison de l'exploitation minière illégale et de l'élevage de bétail. L’orpaillage connaît également un bond depuis 2019, stimulé par les promesses de Jair Bolsonaro et par la hausse du prix de l’or.
Samedi, de nombreux bateaux s'étaient dispersés dans d'autres zones proches, a indiqué Greenpeace Brésil, qui a également publié des photos de bateaux de dragage en flammes.
Car l'opération avait été annoncée plusieurs jours avant. Au lendemain de la recommandation du MPF, le vice-président Hamilton Mourão avait annoncé jeudi 25 novembre qu’une opération était « en cours de préparation », visant à mettre fin à l’exploitation illégale dans cette région à 100 kilomètres de Manaus, la capitale de l’État d’Amazonas. « La police fédérale et la Marine sont en train de se préparer pour entrer en action », notamment pour « vérifier quels orpailleurs sont dans l’illégalité et quelles embarcations sont légales », a rapporté l’agence de presse Agência Brasil.
L'une des 69 embarcations détruites par les autorités brésiliennes dans leur opération contre des chercheurs d'or clandestins qui s'étaient installés par centaines dans un des affluents de l'Amazone, ici le 28 novembre 2021, près de Borba.
Si l'exploitation clandestine de l'or est courante en Amazonie, cette course aux métaux précieux a attiré une attention particulière, a déclaré Greenpeace la semaine dernière.
L'organisation a demandé aux autorités de faire preuve de plus de célérité pour mettre fin à ce qu'elle qualifie de crime environnemental.
Un rapport de l'Université fédérale de Minas Gerais, en collaboration avec le ministère public brésilien, a révélé en juillet que seulement 34 % des 174 tonnes d'or exploitées au Brésil entre 2019 et 2020 avaient une origine légale prouvée.
Les écologistes accusent le gouvernement de Jair Bolsonaro de liquider les gardes fous posés en matière de protection de l'environnement. Depuis que Bolsonaro a pris le pouvoir en janvier 2019, la déforestation de l'Amazonie a bondi, principalement en raison de l'exploitation minière illégale et de l'élevage de bétail. L’orpaillage connaît également un bond depuis 2019, stimulé par les promesses de Jair Bolsonaro et par la hausse du prix de l’or.
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