Le chef de l'ONU a appelé "à éviter une situation hors contrôle" en Syrie, la tension entre Washington et Moscou étant encore montée d'un cran après l'avertissement lancé par Donald Trump (via Twitter) d'un possible tir imminent de missiles en représailles à l'attaque chimique présumée de samedi près de Damas. Les chefs du Pentagone, Jim Mattis, et de la CIA, Mike Pompeo, se sont rendus à la Maison Blanche mercredi. Mais, selon sa porte-parole Sarah Sanders, "la décision finale" d'une éventuelle réplique militaire américaine visant le régime de Bachar al-Assad "n'a pas été prise".
La Bolivie, qui s'était rangée mardi à l'ONU du côté de la Russie contre un projet de résolution américain, a demandé la tenue jeudi d'une réunion du Conseil de sécurité sur "l'escalade récente de la rhétorique concernant la Syrie". Mercredi soir, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les cinq membres permanents du Conseil de sécurité "à éviter une situation hors contrôle" dans le pays, réaffirmant sa "grande inquiétude face à l'impasse actuelle".
Selon les Casques blancs et l'ONG médicale Syrian American Medical Society, plus de 40 personnes ont été tuées à Douma, dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, tandis que plus de 500 blessés ont été soignés notamment pour des "difficultés respiratoires". Face au risque d'attaques, l'armée syrienne a évacué des aéroports, des bases militaires ainsi que les bâtiments du ministère de la Défense et de l'état-major à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG qui centralise des informations sur le pays.
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Khatior-bi
En Avril, 2018 (12:04 PM)Participer à la Discussion