
Invité à s’exprimer au micro de BFMTV sur l’actualité récente et l’assassinat d’un enseignant en région parisienne, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a notamment pointé du doigt le communautarisme et la responsabilité de la grande distribution dans ce processus.
“Ça m’a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir qu’il y a un rayon de telle cuisine communautaire, c’est comme ça que ça commence le communautarisme”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, en précisant qu’il s’agissait là de “son opinion”.
“Pourquoi des rayons spécifiques?”
Gérald Darmanin ne vise pas les produits en tant que tels mais bien les rayons qui leur sont exclusivement consacrés: “Je comprends très bien que la viande halal soit vendue dans des supermarchés, ce que je regrette c’est les rayons (...) Pourquoi des rayons spécifiques?”, s’interroge-t-il.
La responsabilité du “capitalisme français”
De manière plus générale, le ministre de l’Intérieur égratigne au passage la responsabilité du “capitalisme français” dans le développement de cette tendance communautariste. Il dénonce notamment les méthodes de “marketing direct” des grandes entreprises pour “gagner de l’argent sur le communautarisme”.
Appel au patriotisme capitaliste
Il insiste sur la responsabilité “patriotique” que doit endosser le capitalisme, en France: “Si on doit demander des comptes aux responsables politiques, on peut aussi dire au capitalisme qu’il peut être, de temps en temps, patriote”, a-t-il déclaré sur le plateau de BFMTV. L’intervention à découvrir ci-dessus.
Le vent tourne en France
Le vent tourne en France, après l’assassinat de Samuel Paty, ce professeur d’histoire et de géographie, tué et décapité par un islamiste radical tchétchène de 18 ans près d’un établissement scolaire de la région parisienne. Nombreux sont les commentateurs médiatiques qui appellent aujourd’hui à la fin de la tolérance et du silence à l’égard de l’islamisme. À l’image de Patrick Cohen (“C à vous”) qui a dénoncé “des années de déni” sur le sujet et cité le sort de la jeune Mila, aujourd’hui protégée par la police et oubliée par la presse.
Mediapart pointé du doigt
Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo, a quant à lui regretté l’article, inapproprié selon lui, de Mediapart sur “l’exécution sommaire” de l’assaillant avant de passer en revue les réactions des politiques à l’époque de l’attentat de la rédaction de l’hebdomadaire satirique. Il souligne, plus globalement, la disproportion entre la nature des initiatives à l’origine de la colère des musulmans, relativement isolées ou anecdotiques, et les représailles extrêmement violentes à l’égard de leurs auteurs.
“20 ans qu’on achète la paix sociale”
Richard Malka n’épargne pas la politique politicienne dans l’aggravation du problème islamiste en France: “Ça fait 20 ans qu’on achète la paix sociale, qu’on achète des votes, qu’on achète sa bonne conscience, par le silence et par des accusations d’islamophobie!”. Son intervention à découvrir ci-dessous.
Dupond-Moretti condamne “l’exploitation émotionnelle”
À contre-courant, le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti a condamné sur France inter “l’exploitation émotionnelle à des fins politiciennes”. “Ma première idée, ce n’était pas d’aller sur un plateau de télé, c’était de bosser”, a-t-il en effet affirmé au micro de Léa Salamé. Une allusion à peine voilée à la récupération politique de l’assassinat de Samuel Paty et à l’attitude de son collègue au ministère de l’Intérieur...
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