Le directeur de la police judiciaire parisienne Bernard Petit, son directeur de cabinet et un agent de l'Association nationale d'action sociale (Anas) de la police ont été déférés jeudi pour être présentés à un juge, a-t-on appris de source judiciaire.
La garde à vue de Joaquin Masanet, président de l'Anas, dans le cadre d'une enquête pour violation du secret de l'instruction, se poursuivait jeudi matin, a-t-on précisé.
Les quatre policiers ou ex-policiers sont soupçonnés d'avoir transmis au fondateur du GIGN Christian Prouteau des informations sur l'enquête dont il est l'objet dans le cadre d'un dossier de trafic d'influence visant un homme déjà mêlé à plusieurs affaires d'escroquerie aux Etats-Unis et en France, Christophe Rocancourt.
Ce dernier est accusé d'avoir extorqué plusieurs milliers d'euros à deux soeurs marocaines menacées d'expulsion contre la promesse d'obtenir leur régularisation. Les deux femmes, ne voyant rien venir, ont porté plainte.
Selon une source proche de l'enquête, l'escroc présumé, mis en examen le 9 octobre dernier, a dit avoir approché Christian Prouteau et l'ancien secrétaire d'Etat socialiste aux Affaires sociales et à l'Intégration (1991-1993) Kofi Yamgnane.
Le premier, a-t-il déclaré aux enquêteurs, devait intervenir auprès du préfet de police et le second auprès du ministre de l'Intérieur. Tous deux ont aussi été mis en examen.
(Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou)
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Ladic
En Février, 2015 (11:22 AM)Participer à la Discussion