
Le président Wade, peu après avoir pris cette décision de déploiement de l'armée, a jugé utile d'informer la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à laquelle la Guinée- Bissau et le Sénégal sont membres de droit, selon un communiqué officiel lu dimanche à la Télévision d'Etat à la mi-journée.
Le chef de l'Etat sénégalais a également tenu à informer l'Union africaine (UA) de son initiative. Ce que confirme le porte- parole de l'institution panafricaine, annonçant que l'UA suit de très près l'évolution de la situation en Guinée-Bissau "en relation étroite avec plusieurs dirigeants de l'Afrique de l'ouest ".
Selon des sources concordantes, le calme est revenu dimanche matin à Bissau, la capitale, alors que le président sénégalais avait mis un avion déjà prépositionné à la disposition de son homologue bissau-guinéen pour "l'évacuer avec sa famille en cas de nécessité absolue".
Le président Nino Vieira aurait décliné l'offre, se contentant de rassurer Dakar qu'une reprise en main de la situation est en cours après que les forces loyales ont repoussé l'attaque, qui a fait un mort et plusieurs blessés à la garde présidentielle.
Cette attaque avait commencé aux environs de 01H00 GMT et le bruit des explosions pouvait être entendu tout autour de la zone de résidence du président Vieira située au quartier Thiondy Papel, au centre ville, près du stade Lino Correia, selon des sources concordantes.
Des coups de feu nourris à l'arme lourde tonnaient dimanche à l'aube en direction de la résidence du président Joao Bernardo Vieira.
Les assaillants auraient des liens avec l'ancien président Koumba Yalla, selon le service de presse de la présidence bissau- guinéenne.
Les forces loyales ont immédaitement pris contrôle des quartiers de Bissau et le président Vieira et sa famille sont en sécurité.
Ces événements surviennent une semaine après la large victoire aux législatives de l'ancien parti unique, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), selon les résultats provisoires rendus publics vendredi.
Depuis une vingtaine d'années, l'armée domine la vie en Guinée- Bissau et son influence est bien réelle dans la sphère politique de ce petit pays à économie exsangue, meurtri par des années de guerre et aux prises avec les narcotrafiquants de plusieurs cartels.
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