Le président François Hollande a annoncé vendredi que le numéro un français des télécoms, Orange, réunirait son conseil d'administration lundi pour décider de l'avenir de son PDG, Stéphane Richard, inculpé pour escroquerie en bande organisée. "Sur la position qui sera celle des administrateurs (représentant l'État au conseil d'administration d'Orange, ndlr), un conseil est prévu lundi et nous ferons connaître lundi notre décision", a déclaré le chef de l'État, lors d'un point de presse avec le Premier ministre canadien Stephen Harper. "Je vous rappelle qu'elle sera prise en fonction d'un seul critère, l'intérêt de l'entreprise, de ses salariés et de ses clients", a-t-il ajouté. L'État détient 27% d'Orange et dispose de trois administrateurs sur 15 au conseil d'administration. L'opérateur téléphonique, l'un des plus grands d'Europe, réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 40 milliards d'euros et compte 170.000 salariés. Son PDG, Stéphane Richard, a été mis en examen (inculpé) mercredi pour "escroquerie en bande organisée" pour sa responsabilité présumée dans une affaire d'arbitrage commercial en 2008 quand il était directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Économie Christine Lagarde, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). M. Richard est soupçonné d'avoir pris une part décisive dans le choix et l'élaboration de l'arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie. Un tribunal arbitral a décidé en juillet 2008 d'octroyer à Bernard Tapie 403 millions d'euros, intérêts compris, pour mettre fin à son différend avec l'ex-banque publique Crédit Lyonnais au sujet de la vente d'Adidas dans les années 90. Dans cette affaire, Mme Lagarde a été placée sous le statut de "témoin assisté", intermédiaire entre témoin et inculpé.
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