Le Washington Post, célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate, ne soutiendra aucun candidat à l'élection présidentielle américaine du 5 novembre et s'abstiendra aussi de le faire pour les scrutins futurs, a annoncé vendredi son directeur général William Lewis.
"Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu'elle sera vue comme un soutien implicite à l'un des candidats, ou au rejet d'un autre, ou comme une fuite devant nos responsabilités. C'est inévitable. Ce n'est pas notre avis", écrit-il, alors que les sondages ne parviennent pas jusqu'ici à départager la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump.
Le grand quotidien américain, propriété du fondateur d'Amazon Jeff Bezos, avait apporté son soutien aux candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020.
William Lewis a toutefois décrit la décision de vendredi comme un "retour aux sources", en faisant valoir que le Washington Post s'était par exemple abstenu d'appeler à voter pour l'un ou l'autre candidat en 1960, avant l'élection remportée par John F. Kennedy.
Il défend la décision de ne pas prendre parti comme "en accord avec les valeurs" du journal, dont la célèbre devise est "La démocratie meurt dans l'obscurité".
"Notre travail, en tant que quotidien de la capitale du plus important pays du monde, est d'être indépendant. C'est ce que nous sommes et que nous serons toujours", conclut le directeur général.
Cette décision vient après que le propriétaire d'un autre grand quotidien américain, le Los Angeles Times, a bloqué la décision du comité éditorial du journal, qui voulait apporter son soutien à Kamala Harris.
Vendredi le New York Post, tabloïd ultra-conservateur appartenant au magnat Rupert Murdoch, a appelé à voter pour Donald Trump.
Le 30 septembre, le comité de rédaction du prestigieux New York Times avait lui apporté son soutien à la candidate démocrate.
Ces annonces successives interviennent dans une campagne qui a vu les grands noms de la presse américaine perdre de leur influence, auprès des électeurs comme des candidats eux-mêmes, dont l'attention se porte de plus en plus sur d'autres supports tels que les podcasts ou TikTok.
2 Commentaires
Xeme
il y a 6 jours (18:33 PM)Qu'est-ce à dire sinon que le realpolitik prend le dessus sur les déclarations systématiques qui ne sont que des soutiens masqués à la sataniste Harris. Ils ne s
Peuvent plus continuer de faire semblant de croire à leurs faux sondages favorables à Harris.
Reply_author
il y a 6 jours (18:52 PM)Et il leurs a toujours demandé de mettre la main dans la poche pour esperer être securisé par Les Etats unis
Ces elections sont très cruciaux pour l"avenir de ce pays dans le monde
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