
Les marchés boursiers mondiaux ont glissé lundi, accusant le coup face aux craintes de récession économique aux Etats-Unis, l'Europe s'inquiétant également d'un possible rejet parlementaire du plan d'investissements massifs prévu par l'Allemagne.
A Wall Street, le Dow Jones a perdu 2,08% et l'indice élargi S&P 500 s'est contracté de 2,70%. L'indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté de 4,00%, sa pire performance depuis 2022.
Il a été miné par le net recul des géants du secteur de la tech: Tesla a chuté de 15,43%, Meta a reculé de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.
"La crainte d'une récession potentielle semble se propager, exerçant une pression sur les actions de certaines entreprises très surévaluées", écrit Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Après l'élection de Donald Trump, "les marchés se sont montrés très enthousiastes face aux espoirs de réduction des impôts et d'allègement de la réglementation", rappelle auprès de l'AFP Steve Sosnick d'Interactive Brokers.
Alors que "les priorités de l'administration, du moins à court terme, semblent porter davantage sur les droits de douane et d'autres politiques, cela a entraîné une certaine déception de la part du marché", estime l'analyste.
Mais, a assuré lundi un responsable de la Maison Blanche, "il existe une forte divergence" entre ce qu'il décrit comme une émotivité du marché et ce qui est observé "dans les entreprises et chez les chefs d'entreprises", jugeant que le dernier point "est évidemment plus significatif que le premier".
Les investisseurs ont en particulier accueilli avec crainte les dernières déclarations de Donald Trump.
Le président américain est resté très flou lorsqu'une journaliste de Fox News lui a demandé lors d'un entretien diffusé dimanche s'il s'attendait à une récession aux Etats-Unis. "Je déteste prédire les choses comme ça", a répondu M. Trump, avouant dans la foulée s'attendre à "une période de transition".
Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,22%, contre 4,30% vendredi à la clôture.
En Europe, les acteurs de marchés s'inquiètent de la décision des Verts allemands de refuser de voter pour l'adoption au Parlement du fonds spécial pour des investissements géants à l'initiative du futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.
Or, si le parti écologiste allemand maintient son refus, il priverait le futur chancelier de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire adopter les changements constitutionnels indispensables à ce programme. L'examen du texte débutera jeudi à la chambre basse des députés.
Dans ce contexte, l'indice vedette allemand, le Dax, a perdu de sa dynamique et chuté de 1,69%, entraînant les autres indices européens: la Bourse de Paris a reculé de 0,90%, celle Londres de 0,92% et celle de Milan a cédé 0,95%.
Le secteur bancaire glisse
L'incertitude croissante sur les droits de douane imposés par les Etats-Unis et leurs conséquences sur l'activité économique américaine font flancher le secteur bancaire.
A Paris, Société Générale a lâché 5,25%. A Milan, Monte dei Paschi di Siena (MPS) a reculé de 4,54%. A Londres, Barclays a perdu 4,75%. A Francfort, Deutsche Bank a abandonné 2,33%.
Aux Etats-Unis, JPMorgan Chase a lâché 4,15%, Goldman Sachs 5,00%, Bank of America 3,79%, Wells Fargo 6,01% et Citigroup 4,33%.
Novo Nordisk déçoit
Le titre du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 8,07% à Copenhague et de 9,43% à New York après la publication d'une étude sur un autre médicament coupe-faim, dont les résultats sont en deçà des attentes.
Le pétrole en baisse
Les cours de l'or noir ont aussi été plombés par les inquiétudes sur l'état de santé de l'économie américaine, alors que les craintes sur un déséquilibre entre une offre trop abondante et une demande en retrait persistent.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a perdu 1,54% à 69,28 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, a lâché 1,51% à 66,03 dollars.
5 Commentaires
Karim-usa
il y a 1 jour (02:01 AM)Reply_author
il y a 23 heures (02:50 AM)000 frs cfa a cause de dollar
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il y a 1 jour (00:04 AM)Quantbusiness
il y a 1 jour (00:43 AM)Quantbusiness
il y a 1 jour (01:05 AM)Quantbusiness
il y a 18 heures (07:18 AM)Participer à la Discussion