
Mardi 6 septembre 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu un appel téléphonique de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, lui demandant d’éviter « un scénario négatif à l’ONU » à la fin du mois. Le lendemain à Ramallah, Mahmoud Abbas a reçu deux émissaires américains, David Hale et Denis Ross avec le même message. En substance : une démarche palestinienne non négociée avec Israël est vouée à l’échec. Un avertissement que Barack Obama lui-même avait lancé au Palestiniens lors de son discours du printemps dernier consacré aux révoltes dans le monde arabe.
Les Etats-Unis pourraient faire usage de leur droit de veto si la demande palestinienne arrive devant le Conseil de sécurité de l’ONU dans les prochaines semaines. Ils pourraient aussi utiliser des pressions financières pour faire valoir leurs arguments auprès des dirigeants palestiniens, et ce alors que les comptes de l’Autorité palestinienne traversent déjà une mauvaise passe.Pour éviter une confrontation diplomatique à l’ONU en septembre, les Américains recherchent actuellement la « formule magique » qui permettrait aux Israéliens et aux Palestinien de renouer le fil du dialogue, rompu il y a un an. Mais les Palestiniens semblent déterminés, ainsi que le résume leur négociateur Saeb Erakat : « Le train palestinien a quitté la gare et il ira jusqu’à New York ». Dès le jeudi 8 septembre, ils lanceront une campagne nommée « Palestine 194 », en référence au 194e Etat membre de l’ONU qui pourrait être la Palestine.
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