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Les messages d'angoisse, d'amour ou de désespoir envoyés par les étudiants sud-coréens piégés par le naufrage du ferry mercredi augmente la charge émotionnelle d'une tragédie qui a stupéfié une nation entière. Certains parents assurent avoir reçu des messages de leurs enfants piégés dans l'eau. À l'incompréhension s'ajoute la colère face aux mauvais réflexes du personnel de bord après le choc qui a immobilisé le bateau.Ils sont près de 300, pour la plupart étudiants d'une université, à être portés disparus suite au naufrage du bateau censé les emmener dans un lieu de villégiature. D'une île paradisiaque, ils sont passés en enfer, emportant avec eux des familles entières, angoissées par l'incertitude.
"Maman je t'aime" Que sont devenus leurs enfants? Pour la plupart, les messages de détresse reçus constituent les derniers signe d'une vie trop courte. "Je t'envoie ce message au cas où je ne pourrais plus jamais te le dire. Maman, je t'aime" sont les mots Shin Young-Jin adressés à sa maman. "Oh je t'aime aussi, fils!", a-t-elle répondu ignorant qu'à cet instant son fils luttait entre la vie et la mort. Comme d'autres, cet échange a tourné en boucle sur les chaînes d'information du pays. Avec une issue heureuse. Shin figurant dans la liste des 179 rescapés avant que le ferry ne disparaisse à jamais. Contrairement à Kim Woong-Ki, 16 ans, injoignable depuis un dernier échange. "Ma cabine est inclinée à 45 degrés. Mon téléphone ne fonctionne pas très bien", disait-il à son frère.
"Ne panique pas. Suis bien les instructions et tout ira bien", lui répond-il. Depuis, Kim ne s'est plus manifesté et figure sur la liste des 287 disparus.Erreur de jugementSans le savoir, son frère a commis une erreur identique à celle de l'équipage, coupable aux yeux des familles des victimes, massées dans un gymnase à l'atmosphère lourde, d'avoir ordonné de ne pas bouger et de rester dans le navire au moment de son immobilisation.De nombreux messages l'attestent, comme celui de Shin, 18 ans."Papa, ne vous inquiétez pas. Je porte un gilet de sauvetage et je suis accompagnée d'autres filles. Nous sommes toujours à l'intérieur du navire, dans le couloir". Son père, affolé, a tenté de la convaincre de sortir.
Mais il était déjà trop tard. "Papa, je ne peux pas. Le navire est trop incliné. Le couloir est bondé". "Ma fille m'a dit que le bateau était incliné et qu'elle n'y voyait plus rien", raconte une maman. "Elle m'a dit ne pas avoir pu mettre de gilet de sauvetage. Ce sont ses derniers mots. La communication a coupé".Malgré tout, l'espoir demeure auprès de certains, persuadés d'avoir reçu des appels de leurs enfants depuis des pièces étanches. Difficile à vérifier, même si les secouristes, qui ont repêché six corps dans la nuit de mercredi à jeudi, attendaient de meilleures conditions météo pour plonger et espérer retrouver des survivants dans des poches d'air de l'épave immergée. Mais plus de 24 heures après le drame, la probabilité s'amenuise.
3 Commentaires
Liiil
En Avril, 2014 (10:51 AM)Moi
En Avril, 2014 (11:12 AM)Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
En Avril, 2014 (13:22 PM)Participer à la Discussion