
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, l'ex-otage Daniel Larribe (au centre) et le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, mardi 29 octobre à Niamey.
Sitôt annoncée, par François Hollande, la libération des quatre ex-otages français retenus au Niger, les ministres de la défense et des affaires étrangères français, dépêchés à Niamey pour accueillir les quatre hommes, ont répondu aux questions des médias, restant discrets sur leurs conditions de détention et sur l'opération menée pour les libérer.
"On vient de les accueillir à l'aéroport avec le président nigérien. Ils sont en très bonne forme", a expliqué Laurent Fabius. Le ministre des affaires étrangères français a précisé que les quatre hommes avaient été conduits dans une villa où ils allaient se changer et passer la nuit, avant de rentrer en France mercredi en fin de matinée. Le président François Hollande s'est entretenu avec eux, a-t-il précisé.
Sur les conditions de détention, le ministre des affaires étrangères a souligné que chacun a vécu des "situations différentes". "Certains pouvaient écouter la radio, d'autres non", a déclaré le ministre sur Europe 1. "[Daniel] Larribe est un homme sage, posé. Pendant très longtemps il a été complètement isolé des autres et n'avait donc absolument aucune nouvelle, a-t-il poursuivi. Thierry Dol est en super forme, très costaud. Pierre Legrand et Marc Féret sont en forme aussi."
"UNE ÉPREUVE DE VIE"
Thierry Dol, 32 ans, a brièvement répondu aux questions de l'AFP, déclarant que ces trois années de captivité ont été très difficiles, mais qu'il s'agissait d'une "épreuve de la vie".
L'Elysée s'est refusé à préciser la manière dont les otages avaient été libérés, et notamment s'il y a eu une opération militaire des forces nigériennes. A Niamey, pressé par des journalistes de dire où avait eu lieu la libération, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a déclaré que les otages se trouvaient dans le nord du Mali.
Laurent Fabius a démenti tout paiement de rançon de la part des autorités françaises : "La consigne du président [Hollande] est de ne pas payer de rançon, cette consigne est respectée", a-t-il insisté sur RTL. Le ministre ne s'est cependant pas prononcé sur un éventuel versement d'argent par l'entreprise Areva et son sous-traitant Satom, qui employaient les quatre otages.
Il n'y a eu ni "rançon", ni "assaut", a précisé à la chaîne de télévision TF1 le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Les deux ministres ont en revanche tous deux salué l'action du président nigérien. Laurent Fabius a rendu hommage à "l'action déterminante" du président Issoufou dans la libération des quatre hommes, évoquant un parcours "long et difficile". Il y a eu une initiative prise par les réseaux du président Issoufou qui a permis une libération sans heurts", a-t-il précisé.
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