
C'est elle le troisième homme. Marine Le Pen est créditée de 20 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle, selon les estimations de l'institut de sondage Ipsos à 20 heures, prenant ainsi la troisième place après François Hollande et Nicolas Sarkozy et reléguant Jean-Luc Mélenchon hors du podium.
Créditée de près de 20 % d'intentions de vote en janvier 2012, la candidate du parti d'extrême droite avait toutefois vu les sondages se tasser au fil des mois pour s'établir entre 14 et 17 % avant le premier tour. Elle a ainsi passé les derniers mois de la campagne sous la menace du candidat du Front de gauche, qui la talonnait souvent et la dépassait parfois dans les sondages en s'installant à la troisième place.
MEILLEUR SCORE QUE SON PÈRE EN 2002
Celle qui a peiné à recueillir les 500 signatures d'élus nécessaires à se présenter a axé sa première campagne présidentielle sur quatre grands thèmes : l'économie, le social, l'immigration et l'insécurité. Elle a insisté sur ces deux derniers thèmes en fin de campagne, dans un contexte tendu dans son équipe, après avoirconstruit, tout au long de l'année 2011, le chantier de la "crédibilisation".
En accédant à la tête du FN en janvier 2011, elle espérait renouveler l'opération de son père en 2002 : être présente au second tour. Si Marine Le Pen a échoué, la candidate FN a tout de même réalisé la performance de dépasser le score de Jean-Marie Le Pen (16,8 %). La candidate estimait elle-même qu'un score inférieur"serait un recul" pour le FN. Une quatrième place également.
Au-delà de la présidentielle, ce bon score permet surtout à Mme Le Pen, candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, d'aborder les législatives en position de force. Le FN est en position d'exercer de très fortes pressions sur la droite.
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