Marine Le Pen a appelé lundi ses électeurs à faire battre huit personnalités de droite et de gauche qu'elle juge "nuisibles" au second tour des législatives, où le Front national (13,6%) est en mesure de se maintenir dans 61 circonscriptions. La présidente du FN espère ainsi écarter de l'Assemblée nationale des candidats ayant adopté un comportement "contraire à la morale publique" ou s'étant montrés "particulièrement haineux" envers sa formation. Elle a cité quatre UMP, dont trois anciens ministres, trois socialistes et un écologiste, dans une stricte répartition droite-gauche. Figurent dans l'ordre le socialiste François Puponni, député-maire de Sarcelles et proche de Dominique Strauss-Kahn, le député UMP Manuel Aeschlimann (Hauts-de-Seine), celui de l'Essonne Georges Tron (UMP), mis en examen pour viols et agressions sexuelles, ainsi que l'ex-ministre PS Jack Lang (Vosges). Autres candidats visés: l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand (Aisne), la socialiste Ségolène Neuville (Pyrénées-Orientales) et l'écologiste Slimane Tir (EELV-PS, Nord). Marine Le Pen a insisté sur le "cas spécifique" de l'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), qui avait indiqué qu'en cas de duel entre entre le PS et le FN, elle choisirait "sans aucun complexe" le candidat socialiste. "Nous demandons à nos électeurs d'appliquer à Madame Kosciusko-Morizet la réciprocité, et par conséquent à voter pour le Parti socialiste", a-t-elle dit lors d'un point de presse. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui se voulait en pointe du combat anti-FN et a publié "Le front antinational", est arrivée en tête au premier tour dans la 4e circonscription de l'Essonne (39,46%) devant le socialiste Olivier Thomas (36,29%). La candidate FN, Brigitte Dupin, arrivée en troisième position (11,39%) ne peut pas se maintenir mais son électorat est en position d'arbitre. Marine Le Pen n'a pas cité, en revanche, l'ex-ministre UMP Nadine Morano, une proche de Nicolas Sarkozy souvent vindicative envers le FN mais qui semble échapper à une inscription dans la liste noire. Menacée dans sa circonscription de Toul (Meurthe-et-Moselle), Nadine Morano en avait appelé dimanche "sans aucun état d'âme" aux électeurs frontistes. Interrogée lundi matin sur son cas, Marine Le Pen avait ironisé -"Madame Morano a été touchée par la grâce, probablement"- avant de dire qu'elle avait tendance à pardonner facilement.
6 Commentaires
Nation
En Juin, 2012 (17:28 PM)ICI C LE SENEGAL
Seck
En Juin, 2012 (19:17 PM)Mariiiiine !!!
En Juin, 2012 (19:22 PM)Ano
En Juin, 2012 (21:50 PM)Farida
En Juin, 2012 (08:36 AM)Alless
En Juin, 2012 (09:36 AM)Participer à la Discussion