Le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, s’en est une nouvelle fois pris, hier, à Israël, qu’il a qualifié de «régime tyrannique qui sera un jour détruit».
Le Président iranien, qui s’exprimait devant des étudiants à Djakarta à l’occasion d’un déplacement en Indonésie, avait déjà déclaré que l’Holocauste était un «mythe» utilisé par les Européens pour créer un Etat juif au cœur du monde islamique. Il avait auparavant affirmé qu’Israël devait être «rayé de la carte».
C’est poussés par l’antisémitisme que les pays européens ont décidé après l’Holocauste de l’établissement d’un Etat juif au cœur du monde arabe, a-t-il réaffirmé jeudi. Le ministère israélien des Affaires étrangères, interrogé, n’a pas réagi dans l’immédiat à ces déclarations. Lundi, le vice-Premier ministre israélien, Shimon Peres, avait averti que l’Iran pourrait être menacé de destruction s’il continuait à appeler à l’anéantissement d’Israël.
En outre, la détermination de Téhéran de mener à bien son programme d’enrichissement d’uranium, en dépit des pressions de la Communauté internationale, suscite l’inquiétude en Israël.
Evoquant le dossier nucléaire, le chef d’Etat iranien a affirmé, hier, que Téhéran «est prêt au dialogue» avec quiconque. «Mais si quelqu’un pointe une arme sur votre visage et dit, “vous devez parler”, que ferez vous», s’est-il demandé lors d’un entretien à la chaîne de télévision Metro Tv. Il a réaffirmé le droit pour l’Iran de disposer de la technologie nucléaire.
A New York, les ministres des cinq pays possédant un droit de veto au Conseil de sécurité de l’Onu (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie et Chine), ainsi que leurs homologues allemand et de l’Union européenne se concertent depuis lundi sur la meilleure façon d’amener l’Iran à prendre des mesures susceptibles de rassurer la Communauté internationale sur la nature officiellement pacifique, et non militaire, de son programme nucléaire.
Londres et Paris, avec le soutien de Washington, veulent rendre la résolution contraignante en la plaçant sous le chapitre 7 de la Charte des Nations-Unies, qui autorise le Conseil de sécurité à prendre des mesures coercitives allant des sanctions économiques ou diplomatiques à l’intervention militaire, «en cas de menace contre la paix». Pékin et Moscou veulent empêcher que ces mesures puissent être prises automatiquement.
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