La cour d’assises de Haute-Saône a condamné mardi Jonathann Daval, qui purge depuis novembre dernier une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à verser environ 165.000 euros de dommages et intérêts aux proches de la victime.
Jean-Pierre et Isabelle Fouillot, les parents d’Alexia, toucheront près de 130.000 euros. La soeur de la victime, Stéphanie Gay, son époux et leur fils, seront également indemnisés, de même que le parrain d’Alexia. En revanche, les autres parents de la victime ont été déboutés de leurs demandes.
Demandes “disproportionnées”
Lors de l’audience sur les intérêts civils, le 22 février, les proches d’Alexia Daval avaient réclamé plus de 800.000 euros de dommages et intérêts, des demandes jugées “disproportionnées” par les avocats de Jonathann Daval. Me Jean-Hubert Portejoie, avocat des parents, de la soeur et du beau-frère de la victime, avait toutefois fait valoir que ces demandes tenaient compte “de la médiatisation, de l’accumulation de drames vécus par les parties civiles et de leurs liens fusionnels avec Alexia”.
La famille d’Alexia va interjeter appel
Les membres de la famille d’Alexia Daval vont interjeter appel de la décision. “La perte d’Alexia dans des conditions tellement abjectes a manifestement été sous-estimée, nous allons donc interjeter appel de cet arrêt, même si celui-ci reste anecdotique dans la mesure où Jonathan Daval est insolvable”, ont déclaré à l’AFP Me Jean-Hubert et Gilles-Jean Portejoie.
Jonathann, le faux veuf éploré
Jonathann Daval a tué son épouse Alexia dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône). Le lendemain il a transporté son corps dans un bois avant d’y mettre le feu et de donner l’alerte, soutenant que sa femme n’était pas revenue de son jogging. Le corps d’Alexia avait été retrouvé deux jours plus tard. Pendant trois mois, Jonathann Daval avait montré le visage d’un veuf éploré dans les médias, avant d’être confondu, contribuant à alimenter la médiatisation intense de cette affaire en pleine vague #MeToo.
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