Des enquêteurs britanniques spécialisés dans les environnements contaminés par des substances nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques ont été dépêchés à la résidence du milliardaire russe Boris Berezovski, retrouvé mort samedi à Surrey, dans le sud de l'Angleterre.
« Sa mort est actuellement considérée comme inexpliquée et une enquête exhaustive est en cours », a déclaré dans un communiqué la police de la vallée de la Tamise, chargée de l'enquête. Le corps de M. Berezovski est toujours dans la résidence, a ajouté la police.
« Des officiers spécialement formés, y compris des enquêteurs spécialisés en NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) sont actuellement sur place pour mener des investigations », a précisé la police, qui parle d'une mesure préventive et qui assure que la sécurité des résidents du voisinage n'est pas menacée.
L'avocat russe de M. Berezovski, Alexandre Dobrovinski a de son côté déclaré à la télévision Rossia 24 que l'homme d'affaires s'était enlevé la vie. « On m'a téléphoné de Londres pour me dire que Berezovski s'est suicidé », a déclaré M. Dobrovinski, sans préciser qui lui avait donné cette information.
« Ces derniers temps, Berezovski était dans un état terrible, il était criblé de dettes, il était détruit... Il était obligé de vendre ses tableaux et d'autres choses », a-t-il ajouté.
M. Berezovski était âgé de 67 ans. Il était devenu le premier milliardaire de Russie en tirant profit de la libéralisation post-communiste et de ses liens avec le cercle de l'ancien président russe Boris Elstine.
Il était tombé en disgrâce à l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Poursuivi pour fraude et évasion fiscale en Russie et pour financement illégal d'un club de football par les autorités du Brésil, le milliardaire s'était exilé en Grande-Bretagne en 2001. Il avait obtenu un statut de réfugié en 2003.
Moscou a demandé à Londres l'extradition de Boris Berezovski à plusieurs reprises par le passé, mais sans succès.
L'homme d'affaires s'opposait publiquement au gouvernement de Vladimir Poutine. Il a notamment appelé à un coup d'État en Russie en promettant une récompense à quiconque arrêterait « le dangereux criminel Poutine ». À Londres. Il était l'une des figures d'un groupe d'exilés russes anti-Poutine auquel avait appartenu Alexandre Litvinenko, un transfuge du FSB (services de renseignement russes) empoisonné en novembre 2006 au polonium, une substance radioactive. M. Litvinenkoavait, peu avant, bu un thé avec l'homme d'affaires Dmitri Kovtoun et Andreï Lougovoï, un agent secret russe, dans un hôtel de Londres.
Andreï Lougovoï, considéré par Londres comme le principal suspect du meurtre, a accusé Berezovski d'être impliqué dans l'empoisonnement.
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, M. Berezovski avait récemment « demandé pardon » à Vladimir Poutine. « Il y a quelque temps, peut-être deux mois, Berezovski a envoyé une lettre à Vladimir Poutine, qu'il avait écrite personnellement, où il a reconnu avoir commis beaucoup de fautes et en a demandé pardon à Poutine », a déclaré samedi M. Peskov à la chaîne de télévision russe Vesti 24.
2 Commentaires
Minerve8
En Mars, 2013 (10:27 AM)La logique mathématique veut que l'on soustrait les dettes de ses biens
et on verra bien qu'il est loin d'être ce qu'on dit .!!! Pffffffffff !!!!
Toto2
En Mars, 2013 (11:00 AM)Par contre on peut avoir Un Milliard et devoir 2 Milliards ;on n est pas riche on est plein de dettes.
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