À trois jours du second tour des municipales, dimanche, les trois candidates à la mairie de Paris se sont finalement retrouvées, jeudi, pour cet ultime débat sur BFMTV et BFM Paris.
Un ultime débat avant le second tour des municipales à Paris a eu lieu, jeudi 25 juin, sur l'antenne de BFMTV et BFM Paris, malgré un mouvement de grève des employés de ces chaînes d'information en continu. Un premier duel entre les trois prétendantes à la mairie de la capitale avait déjà été organisé la semaine dernière sur le service public.
Cette dernière confrontation, dont la tenue est restée incertaine jusqu'au dernier moment, a été marquée par un fort clivage entre les candidates de la gauche et la droite, face à une candidate du parti de la majorité présidentielle qui a peiné à s'imposer. "Comme je suis extrêmement polie, je ne peux pas parler", s'est agacée Agnès Buzyn, face à ses deux rivales.
La liste de la maire sortante Anne Hidalgo, alliée aux écologistes, arrive largement en tête des intentions de vote (45 %) au second tour des municipales à Paris, devant celle de Rachida Dati (34 %), selon un sondage BVA publié lundi. Agnès Buzyn reste bloquée à la troisième place avec 18 % des intentions de vote.
Des échanges tendus
Plusieurs thèmes ont été égrenés pendant près de deux heures de débat : la crise et le monde post-Covid, avant d'aborder le plan vélo, la propreté, la sécurité, les transports, et de poursuivre sur le logement, les départs de Parisiens (estimés à près de 12 000 habitants par an).
Sur la sécurité, Rachida Dati a taclé l'organisation de l'exécutif parisien et estimé que Anne Hidalgo avait "tellement d'adjoints, que ça les occupera". Sur la propreté, les deux concurrentes de la maire sortante ont évoqué les rats qui "prolifèrent" (Dati) et "pullulent" (Buzyn) dans la capitale.
Interrogée sur les récentes manifestations contre les violences policières, la candidate de la droite a estimé que "l'insécurité à Paris est bien antérieure à toutes ces revendications" rappelant que la délinquance a "explosé, tous crimes confondus, de + 25 %". "Il n'y a pas une manifestation qui ne se termine pas en bataille rangée", a ajouté Rachida Dati, réélue maire du VIIe arrondissement dès le premier tour, notant que "ça affaiblit tous les commerces qui finissent à genoux".
"La loi doit être respectée que les causes nous soient sympathiques ou pas", a estimé de son côté l'ex-ministre de la Santé.
Anne Hidalgo a pointé la responsabilité de l'État et rappelé que c'est "la préfecture de police qui a une compétence pour autoriser une manifestation à dimension nationale", évoquant brièvement les cortèges contre "la suppression d'emploi dans les hôpitaux".
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