Face à la vive polémique qui secoue le Sénégal depuis plus d’un an et qui vient récemment d’être portée hors de nos frontières par un site d’informations américains, le sénateur El Hadj Daouda Faye ‘Vava’, 3ème vice-président du Sénat, vient de proposer une commission d’enquête parlementaire. Cette commission se chargerait de faire la lumière dans le dossier ‘Sentel’, du nom de la compagnie héritière de la 2ème licence téléphonique au Sénégal en 1998, rapport un communiqué de presse. ‘A la suite de nombreux rebondissements dans ce dossier et face aux explications plus ou moins hardies des uns et des autres, l'ancien ministre des Sports a souhaité la création d'une commission parlementaire à son président, qui s'est réjoui de l'idée et a demandé sa concrétisation dans les meilleurs délais’, lit-on dans le texte. La même source ajoute qu’après ‘le vote, mercredi 10 février dernier, par l'Assemblée nationale, de la loi instituant une période de questions orales des députés au gouvernement, le vice-président du Sénat se propose de faire amender la loi, en temps en lieu, pour que le Congrès, espace commun au Parlement et au Sénat, soit l'instance privilégiée de cette période de questions orales au gouvernement’. La proposition de loi (24/2009) abrogeant et remplaçant le dernier alinéa de l’article 92 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale indique désormais une nouvelle disposition instituant que pendant la session, une séance par semaine est réservée aux questions orales, une séance au moins par mois est réservée à des questions d’actualité au gouvernement. Aux députés qui se voulaient les seuls tributaires de cette question, El Hadj Daouda Faye ‘Vava’ demande d'élargir le cercle. Cette proposition d’une commission d’enquête parlementaire coïncide avec la publication dans la presse de la lettre que le président directeur général de Millicom International Cellular avait écrit au chef de l’Etat en juillet dernier dans le but de trouver une solution au différend qui oppose le gouvernement du Sénégal et cette société.
Pour rappel, le 05 février dernier, le site internet américain businessinsider.com avait publié un article intitulé : ‘Comment des politiciens corrompus sénégalais ont tenté d’ébranler Millicom pour 200 millions de dollars’ et qui mettait en cause le ministre de la Coopération internationale, Karim Wade, et le conseiller spécial en nouvelles technologies du chef de l’Etat, Thierno Ousmane Sy, dans une tentative d’extorsion de 200 millions de dollars à l’opérateur de téléphonie mobile qui opère sous la marque Tigo. Accusation à laquelle, le gouvernement du Sénégal, a répondu, à travers un communiqué de presse du Premier Ministre. Souleymane Ndéné Ndiaye y précisait que les 200 millions de dollars en question ne constituaient ’ni extorsion de fonds, ni corruption’. Le chef du gouvernement est longuement revenu dans sa sortie sur les différentes péripéties de cette affaire.
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