"Je n’ai enfreint aucune loi établie qui me forcerait à être banni de ma terre (...) Il n’existe aucune loi qui impose qu’on n’épouse que quatre femmes. Toutes mes femmes ont des enfants et certaines, je les ai épousées il y a plus de 30 ans. Comment peut-on me demander de les quitter en deux jours ?" Ces propos sont du sieur Mohammadu Bello Masaba, en août dernier, déclarés à plusieurs médias. L’un des plus importants conseils islamiques du Nigeria, le Jamatu Nasr il Islam (JNI), avait alors lancé le 21 août un arrêt de mort contre le polygame.
Nous avions alors traité le sujet, comme insolite, puisse que le nigérian, mari de 86 épouses, a fini par donner son accord au cours d’une réunion avec des hommes de religion alors que le matin même, il avait promis de tenir tête à ces derniers estimant qu’il n’avait commis aucun crime. Les autorités locales avaient décidé de lui accorder un délai de deux jours pour se mettre en conformité avec la loi ou, à défaut, de quitter le territoire de l’Etat.
Voilà que pas même un mois après cette affaire revient dans les colonnes de la presse, avec cette fois- ci une tournure inattendue. La conviction profonde de Mohammadu Bello Masaba aura repris le dessus sur la charia. Il a finalement décider de s’en tenir à sa première décision et garder toutes ses épouses. Ce qui n’était pas du goût du tribunal islamique l’on s’en doute qui l’a arrêté en début de semaine avant l’aube à son domicile. Il lui est reproché des croyances religieuses insultantes et des mariages illégaux. Un juge du tribunal de la charia lui refuse en outre la libération sous caution jusqu’à une autre audience prévue le 6 Octobre. Un tribunal devrait siéger cette semaine pour décider si l’ordonnance a violé les droits de l’homme. Pour l’avocat du sieur Bello, son client n’a enfreint aucune loi.
Il a ajouté qu’il n’existait aucune loi punitive dans le coran pour punir quiconque posséderait plus de quatre femmes. Le Nigeria est l’un des États à majorité musulmane à avoir réintroduit la charia depuis 2000 dans certains Etats. Plusieurs personnes ont été condamnées à mort pour adultère par des tribunaux sans que les sanctions ne soient appliquées.
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