
La police massivement déployée dans le pays, a tenté de disperser les opposants à grands renforts de grenades lacrymogènes et de tirs de fusil à pompe. Au terme de 24 heures de violences, au moins 49 personnes ont été tuées, notamment au Caire et à Alexandrie, la deuxième ville du pays, et quelque 1079 manifestants ont été arrêtés, de sources officielles.
Six attentats contre les forces de l’ordre
Six attentats ont visé la police vendredi et samedi au Caire. En réponse, les forces de l'ordre coupent depuis ce dimanche matin la plupart des grands axes du Caire et ferment toutes les rues menant à des commissariats ou des postes militaires. Malgré tout, quatre nouveaux soldats ont été tués par des assaillants armés dans le Nord-Sinaï. Egalement dans cette péninsule frontalière de la bande de Gaza, devenue base arrière de nombreux groupes jihadistes, cinq soldats sont morts quand un hélicoptère de l'armée s'est écrasé samedi, sans qu'aucune explication sur ce crash n'ait filtré.
Les forces de l'ordre, désormais visées quasi-quotidiennement par des attentats, assurent mener depuis l'éviction de Mohamed Morsi une "guerre contre le terrorisme". La plupart des attentats meurtriers ont été revendiqués par un groupe jihadiste basé dans le Sinaï et disant s'inspirer d'Al-Qaïda, Ansar Beit al-Maqdess, mais les autorités accusent les Frères musulmans, déclarés "terroristes".
Mais les islamistes ne sont plus l’unique cible de du climat de la répression. Des militants de gauche et des journalistes qui refusent de passer la propagande du pouvoir sont aussi considérés comme des "ennemis intérieurs" et désignés dans les médias comme la "cinquième colonne".
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