
L'autre raison, sans doute, la principale, et qui révèle que les mariages ainsi contractés ne sont pas faits dans l'amour réciproque, c'est le taux élevé de leur annulation. Selon le document du ministère, ‘plus de 80 % des annulations de mariage prononcées en France concernent des mariages mixtes, et de nombreux élus locaux et nationaux ont saisi le ministère sur la multiplication des mariages de complaisance et les difficultés rencontrées pour y faire face’. Le document dit s'appuyer sur ‘plusieurs témoignages de femmes (qui seraient) dans une grande détresse juridique et morale (parce qu') ayant été abusées par des hommes dont le seul but était d’obtenir un titre de séjour’. Pire, il se multiplierait sur ‘les sites et forums Internet (des propositions) de mariages marchandés en échange d’une rémunération’, argue-t-on.
C'est pour faire face à tout cela, que le ministre de l'Immigration, Eric Besson, annonce la création d'un groupe de travail pour réfléchir sur des mesures afin de ‘renforcer la lutte contre les mariages de complaisance’. Il a reçu, dans ce cadre, le député et ancien maire du XVIIe arrondissement, Françoise de Panafieu, qui est aussi membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale. Elle est également membre de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Françoise de Panafieu a pour mission de former la composition du groupe du travail et de nommer son président. Ce groupe de travail devra proposer, ‘avant le 15 septembre 2009, des initiatives concrètes afin d’aider les élus locaux et les services de l’Etat dans la lutte contre les mariages de complaisance’. Dans son travail, il devra associer des parlementaires, des élus locaux, des associations œuvrant pour la protection des droits des femmes, ainsi que les différentes administrations concernées.
En attendant, Eric Besson a décidé de saisir ‘l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux Technologies de l’information et de la communication, sur les sites Internet qui se développent depuis plusieurs années en proposant des services de mise en relation et d’accompagnement administratif vers le mariage de complaisance, aux fins de contrôle, et, le cas échéant, de poursuites judiciaires’.
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