Le breakdance fera ses premiers pas dans l'arène olympique aux Jeux olympiques de Paris en 2024, tandis qu'escalade, skateboard et surf seront reconduits après leurs débuts l'été prochain aux JO de Tokyo, a annoncé lundi le président du CIO, Thomas Bach.
Le breakdance fera ses premiers pas dans l'arène olympique aux Jeux olympiques de Paris en 2024, principale nouveauté d'un programme moins copieux qu'à Tokyo mais modernisé et paritaire, a tranché, lundi 7 décembre, le Comité international olympique (CIO).
Étape clé dans la préparation des JO parisiens, la commission exécutive du CIO a validé un menu destiné à "réduire le coût et la complexité liés à l'accueil des Jeux", selon son patron, Thomas Bach.
Le nombre d'athlètes passe donc de 11 092 à Tokyo à 10 500 à Paris, et les podiums de 339 à 329, tout en atteignant pour la première fois une stricte parité et en lorgnant vers "la jeunesse", a résumé le dirigeant allemand.
Parmi les sacrifiés : le 50 km marche hommes, au programme des JO depuis 1932. Cette course emblématique par sa gestuelle complexe et ses défaillances, comme celle du Français Yohann Diniz aux JO-2016 de Rio, sera remplacée par "une épreuve mixte à définir", selon le CIO.
Dans un communiqué distinct, la Fédération internationale d'athlétisme a annoncé envisager "une épreuve mixte de marche" et va consulter les athlètes avant une décision au plus tard fin mai 2021.
L'haltérophilie et la boxe accusent les plus fortes pertes en athlètes et épreuves, signe du déclin olympique de ces deux fédérations historiques, secouées par les scandales de gouvernance ou de dopage.
Le breakdance arrive aux JO
Parmi les grands gagnants, les quatre disciplines "additionnelles" ajoutées aux 28 sports olympiques d'été. Outre le breakdance, le CIO a reconduit l'escalade, le surf et le skateboard, déjà programmés à Tokyo.
"Il va y avoir un vent de fraîcheur derrière ces nouveaux sports", s'est réjoui lors d'un point presse Jean-Philippe Gatien, ancien pongiste médaillé d'argent aux JO-1992 et directeur des Sports de Paris-2024.
Il a prédit "un succès phénoménal" au breakdance, ou "breaking" pour ses participants, branche du hip-hop née dans les années 1970 sur le bitume du Bronx (New York). D'abord arbitrées par les acclamations du quartier, ses joutes font depuis 30 ans l'objet de tournois internationaux, dont la Battle of the Year, créée en 1991.
Sur la route olympique, l'impulsion décisive est venue en 2018 d'une apparition aux Jeux de la jeunesse de Buenos Aires, qui ont consacré la Japonaise Ramu Kawai et le Russe Sergei Chernishev, alias "Bumblebee", devant un public déchaîné.
Pour le surf, Teahupoo, "un lieu sacré" à Tahiti
Un futur "parc urbain" accueillant breaking et skateboard est programmé sur la place de la Concorde, a rappelé Paris-2024 dans un communiqué, et accueillera aussi "concerts et performances".
Le surf connaîtra lui une nette évolution entre les deux éditions : les Japonais ont opté pour la plage de Tsurigasaki, aux rouleaux réputés sages, tandis que Paris-2024 a choisi le site de Teahupoo à Tahiti, dont les vagues sont parmi les plus puissantes et périlleuses au monde.
"Chez les surfeurs, il y a une grande excitation autour de Paris-2024, surtout à Tahiti", a souligné la Française Justine Dupont, spécialiste des vagues géantes et présidente de la commission des athlètes de la Fédération internationale de surf (ISA), saluant en Teahupoo "un lieu sacré".
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