APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)- Après la publication dans la presse du ’Plan B’ de Laurent Gbagbo pour la sortie de crise, c’est au tour du président du Rassemblement des Républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara, de proposer le sien qui se résume en 13 points dont la mise à l’écart du président Laurent Gbagbo.
Dans un mémorandum de plusieurs pages distribué mercredi à la presse, le président du RDR indique qu’avec son plan, il entend mettre fin aux blocages intempestifs du processus de paix.
Pour le RDR, le principal obstacle au bon fonctionnement du processus est en effet le président Laurent Gbagbo dont il faut se séparer dans la nouvelle transition.
En remplacement du président Gbagbo, il propose la « mise en place d’un nouveau mécanisme de sortie de crise avec un Conseil présidentiel et un gouvernement » devant regrouper Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, et lui-même.
« Le pouvoir exécutif devra être réparti entre le Conseil présidentiel et le gouvernement présidé par le Premier ministre », écrit-il.
Cette mise à l’écart du chef de l’Etat découle de la suspension de la Constitution ivoirienne que propose également le président du RDR.
« Il faut prendre la décision courageuse de suspendre la Constitution, en raison de la confusion savamment entretenue et des pouvoirs exorbitants que la loi fondamentale confère au chef de l’Etat, alors que son mandat est arrivé à expiration », soumet M. Ouattara à la réflexion de l’Union africaine.
Il propose la poursuite des audiences foraines conformément à l’accord obtenu lors de la réunion du 5 juillet 2006 à Yamoussokro, avec délivrance des certificats de nationalité et la réaffirmation des prérogatives de la Commission électorale indépendante (CEI) sur le processus électoral.
Le leader du RDR suggère également l’installation d’un organe ad hoc en charge des questions de contentieux électoral et de la proclamation des résultats à la place du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême.
Toutes ces opérations doivent se dérouler dans le cadre d’un « chronogramme réalisable techniquement, afin de mettre fin aux souffrances des populations », estime ADO.
Il n’occulte pas le renforcement du rôle du Haut représentant en charge des élections, la mise en place d’un état-major intégré « sous l’autorité du Premier ministre pour faciliter le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), de même que l’affirmation de la vocation apolitique et le caractère national et républicain des Forces de défense et de sécurité sous peine de sanction du Conseil de sécurité.
Alassane Ouattara suggère, par ailleurs, la suppression des structures d’exception de sécurité, optant pour une réforme du système de sécurité dans toutes ses composantes.
Le désarmement et le démantèlement des milices et groupes para militaires, le traitement équitable de l’information et l’utilisation des médias d’Etat, ainsi que l’application des sanctions ciblées prévues, sont également des remèdes que M. Ouattara propose à la communauté internationale pour permettre à la nouvelle transition de se dérouler « sans encombre ».
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