Le président russe Vladimir Poutine a accepté une proposition d'Angela Merkel visant à mettre en place une mission sur l'Ukraine pour engager un dialogue politique, a déclaré dimanche le porte-parole adjoint de la chancelière allemande.
Cette mission de conciliation pourrait être dirigée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a déclaré Georg Streiter.
La chancelière allemande a déploré une "intervention russe inacceptable" en Ukraine et appelé le président russe à respecter l'intégrité territoriale du pays, lors d'une conversation téléphonique entre les deux dirigeants, selon le porte-parole adjoint de la chancelière.
Le Kremlin a rendu compte également de cet entretien, déclarant que Vladimir Poutine avait défendu auprès d'Angela Merkel les mesures prises par Moscou, qu'il a jugées totalement appropriées étant donné la "situation extraordinaire" qui prévaut dans l'ex-république soviétique.
Selon le président russe, la communauté russe et russophone d'Ukraine est menacée par les ultranationalistes ukrainiens. Poutine a obtenu samedi du parlement l'autorisation d'employer la force pour protéger la minorité russe en Ukraine.
Vladimir Poutine et Angela Merkel ont convenu de poursuivre leurs consultations bilatérales et multilatérales pour tenter de parvenir à une "normalisation" de la situation, a ajouté le Kremlin sans évoquer de mission de conciliation.
La chancelière allemande s'est également entretenue avec le président Barack Obama qui a souligné "le caractère totalement illégitime" de l'intervention russe en Crimée, a déclaré un haut responsable américain.
Angela Merkel a aussi parlé au téléphone dans la journée avec le président François Hollande. Les deux dirigeants ont évoqué "les moyens pour aller vers une désescalade militaire" et ont insisté sur "le respect de l"intégrité territoriale" de l'Ukraine, a-t-on appris à l'Elysée.
Les 57 pays membres de l'OSCE, à laquelle appartient Moscou, ont débattu de la situation en Ukraine lors d'une réunion extraordinaire informelle dimanche à Vienne, à la veille d'une réunion de son Conseil permanent.
Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont quant à eux suspendu leur participation aux réunions préparatoires du sommet du G8 prévu cet été à Sotchi, en Russie, mais le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a défendu l'appartenance de la Russie au G8, qui permet selon lui à l'Occident de dialoguer directement avec Moscou.
"Le format du G8 est en fait le seul qui permet à nous Occidentaux de parler directement avec la Russie", a-t-il dit sur l'antenne de la chaîne ARD. "Devrait-on vraiment abandonner ce format unique?"
(Sarah Marsh; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
7 Commentaires
Nguessiam
En Mars, 2014 (00:27 AM)Like
En Mars, 2014 (01:25 AM)Observateur
En Mars, 2014 (01:56 AM)Ras
En Mars, 2014 (02:20 AM)Mygol
En Mars, 2014 (09:49 AM)Djibanca
En Mars, 2014 (14:25 PM)Nazizi
En Mars, 2014 (19:27 PM)Participer à la Discussion