Le compte à rebours a commencé pour les candidats français à l'élection de 2007. Après Nicolas Sarkosy, le président de l'Ump qui a effectué, il y a quelques semaines, un périple au Mali, au Bénin et au Maroc, c'est au tour du socialiste Laurent Fabius de fouler, hier le sol sénégalais après avoir été la veille au Mali, pour une opération de séduction envers ses compatriotes vivant au pays de la Téranga. Au sortir de sa rencontre hier avec les responsables du Parti socialiste sénégalais, l'ancien Premier ministre français n'a pas mis de gants pour édifier sur le sens de sa visite au Sénégal. ‘Je ne vais pas être hypocrite, je suis candidat à l'investiture présidentielle en France et en tant que tel, il était normal que je fasse cette petite tournée’. Et dans cette perspective, Fabius entend prendre langue avec la classe politique sénégalaise des deux bords, avant la fin de son séjour, en vue de faire ‘l'état des lieux’. C'est ainsi qu'il a rencontré hier, Ousmane Tanor Dieng, Premier secrétaire du Parti socialiste sénégalais entouré de quelques uns des membres du bureau politique de cette formation politique, notamment Robert Sagna, Abdoul Khadre Cissokho et Aissata Tall Sall. L'occasion a été saisie par les socialistes sénégalais pour ‘briefer’ leur camarade français sur la situation politique du Sénégal. A ce propos et reprenant O. T. Dieng, ‘le processus électoral est bien contrôlé et si au moment de l'élection proprement dite des dérives sont constatées, nous aviserons nos camarades français et toute l'opinion internationale et ensemble nous verrons ce qu'il faudra faire pour qu'il y ait des élections transparentes’. A en croire Fabius cette collaboration ne fera pas défaut à ses amis socialistes puisque relevant de l'ordre normal des choses entre ‘deux partis qui ont des liens historiques, d'excellentes relations et dont les responsables se voient régulièrement’. A l'adresse de ses camarades sénégalais, l'ancien Premier ministre et ancien ministre français de l'Economie et des finances dira, pour les rassurer, que’ ‘nous sommes très attachés à la démocratie, au respect des échéances et à la transparence’.
Selon celui qui fut, également, Président de l'Assemblée nationale française, cette visite est aussi l'occasion de faire le point sur la situation du Sénégal, aussi bien avec l'opposition qu'avec la majorité. ‘En tant que candidat, il est important de faire l'état des lieux, l'état de notre coopération avec l'Afrique en général et le Sénégal en particulier pour voir ce qu'il y a lieu de faire dans le futur’, a-t-il dit. Sur la loi Sarkosy relative à l'immigration, le socialiste français s'est voulu sans ambages, ‘la loi Sarkosy est une loi qui n'est pas acceptable’.
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Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion