
Le parquet de la cour d'appel de Milan a requis vendredi contre Silvio Berlusconi la confirmation de la peine de quatre ans de détention prononcée en première instance dans l'affaire Mediaset, où l'ex-chef du gouvernement italien est accusé de fraude fiscale."Berlusconi a toujours été à la tête de la chaîne de commandement de son groupe, y compris après sa descente dans l'arène politique", a argué le procureur, Laura Bertolé. "Durant la période 2002/2003, j'étais président du Conseil et je ne me suis jamais occupé de droits de diffusion", s'est défendu le Cavaliere, condamné le 26 octobre à quatre ans de prison, immédiatement ramenés à un an en vertu d'une loi d'amnistie. "Je suis totalement étranger aux faits qui me sont contestés", a-t-il martelé. Silvio Berlusconi est accusé d'avoir artificiellement gonflé le prix des droits de diffusion de films, achetés par des sociétés écrans lui appartenant, lors de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. Le groupe aurait ainsi constitué des caisses noires à l'étranger et réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts. "Au lieu de recevoir une médaille d'or de la part de l'État pour avoir donné du travail à 56.000 personnes, j'ai été condamné à quatre ans de prison", a-t-il déploré. Le verdict du procès en appel dans l'affaire Mediaset doit être rendu le 23 mars. Entre-temps, trois autres audiences seront consacrées aux répliques de la défense et du parquet. En première instance, M. Berlusconi avait également été condamné à cinq ans d'interdiction de la fonction publique et à verser 10 millions d'euros à titre d'avance au fisc italien.
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