Un enseignant qui a encouragé un renversement du gouvernement au Zimbabwe sur les réseaux sociaux depuis le Royaume-Uni a été condamné vendredi à trois ans de prison, dans le cadre des lois anti-terroristes britanniques.
Début décembre 2019, William Chinyanga, 52 ans, a diffusé en direct une série de discours sur sa page Facebook pour protester contre le gouvernement en place au Zimbabwe.
Il y appelait à bombarder les stations-service et les camions-citernes, à faire sauter des ponts, à incendier des véhicules de police et à attaquer les forces de sécurité.
Les vidéos ont été signalées à la police anti-terroriste britannique, qui a arrêté William Chinyanga à son domicile dans le nord de Londres en février 2020.
Le militant politique, qui est né au Zimbabwe et s'était vu accorder le droit de rester au Royaume-Uni après avoir demandé l'asile, a été inculpé en janvier 2021.
Lors de son procès en novembre, il a été reconnu coupable par un jury de deux chefs d'accusation d'incitation à des actes terroristes. Il a été acquitté de deux autre chefs d'accusation.
Lors de la condamnation à Londres, le juge Ian Dove a souligné qu'il n'y avait pas de preuve que quelqu'un avait agi au Zimbabwe en réponse aux appels de William Chinyanga sur Facebook.
Mais il n'a pas réfléchi sur le fait de savoir "si d'autres seraient incités à commettre des actes de terrorisme", adit le juge. "Vous ordonniez aux gens d'attaquer violemment les autorités du Zimbabwe et d'utiliser des incendies criminels pour détruire les biens et les infrastructures du gouvernement", a-t-il ajouté.
L'objectif de William Chinyanga, a dit le juge, était de renverser par la force le gouvernement et de "créer une guerre" dans ce pays du sud de l'Afrique.
Le chef de la police anti-terroriste a remercié la personne qui a dénoncé William Chinyanga.
"Les discours dangereux de cette nature peuvent avoir et ont des conséquences néfastes dans le monde réel", a-t-il commenté.
Le Zimbabwe, pays indépendant du Royaume-Uni en 1980, est en proie depuis des années à une économie à l'agonie, plombée par une inflation galopante, des coupures d'électricité endémiques et une pauvreté criante.
7 Commentaires
Bien
En Décembre, 2022 (19:46 PM)On peut-être écraser (démocratiquement) tout un peuple, le martyriser, lui confisquer ses biens, piétiner ses valeurs... MAIS... il est fermement interdit de dénoncer ces actes criminels et encore moins de les défendre ou de les empêcher.
Est-ce que j'ai bien compris ?
Au Zimbabwe 90% des terres sont entre les mains de blancs descendants des colons anglais acquise depuis le temps de la domination coloniale, dont beaucoup ont la double nationalité anglaise. Et la promesse de réformes agraires promue dans les accords qui ont mis fin à la guerre des autochtones contre les séparatistes blancs de la Rhodésie de Ian Smith n'ont pas été tenues jusqu'à présent la grande majorité des Zimbabwéens sont des travailleurs agricoles dans des fermes de blancs. L'ancien président ROBERT MUGABE avait essayé par la manière forte sous le refus de Londres de faire des compassions aux fermiers blancs comme il avait prévu, avec des nervis du parti au pouvoir qui attaquaient les fermes des fermiers blancs que LONDRES s'empressait de condamner comme aujourd'hui avec ce activistes arreté à Londres qui se bat dans ce combat avec les moyens modernes des nouvelles technologies ?
On se rappelle Zimbabwe avait conclut avec le gouvernement anglais des accords avec des agriculteurs blancs - locaux et étrangers - qui ont perdu leurs exploitations il y a vingt ans dans le cadre d'un programme de redistribution des terres controversé et souvent violent qui visait à remédier à l'accaparement des terres à l'époque coloniale, mais qui a contribué au déclin économique du pays.
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