Franck Ribéry a d'ailleurs été défendu ces derniers jours par Alain Souchon et Yannick Noah, mais les politiques y sont aussi allés de leur soutien à l'attaquant des Bleus, comme Eric Besson - ministre de l'Immigration - qui souhaite que les médias "laisse en paix" Franck Ribéry : "Si la justice doit poursuivre Franck Ribéry, elle saura le faire savoir. En attendant, laissons-le en paix, et que l'équipe de France puisse préparer la Coupe du Monde sereinement. Je déplore cette surexposition qui porte un préjudice lourd et bien excessif à Franck Ribéry, à sa famille et au football français à moins de deux mois de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Franck Ribéry a droit, comme tout citoyen, ni plus ni moins, à la présomption d'innocence. Seule la justice pourrait, le cas échéant, le mettre en cause. Pour l'heure, il a le droit au respect de sa vie privée et à la protection de sa famille."
Pour sa part, Daniel Cohn-Bendit (leader d'Europe Ecologie) relativise la situation : "On sait depuis longtemps que les footballeurs vont au bordel. S'ils ne savaient pas que la jeune femme était mineure, ils ne seront pas condamnés..."
De leurs côtés, Rama Yade et Roselyne Bachelot y vont avec des pincettes et n'accusent personne, cependant, s'il était avéré que certains joueurs étaient au courant du jeune âge de Zahia, ils seraient alors mis en examen et "un joueur mis en examen ne peut porter quelque chose d'aussi sacré que le maillot de l'équipe de France", comme l'a déclaré la secrétaire d'Etat aux Sports, invitée au Grand Journal de Canal+.
L'affaire est donc amenée à se dégonfler peu à peu, d'autant que Kamel - surnommé Kamelito par ses amis -, qui avait été mis en examen pour "proxénétisme aggravé sur mineurs" et incarcéré, a été libéré mercredi soir sous caution, grâce, sans doute, aux déclarations de Zahia. Cette dernière a bien déclaré à la BRP (Brigade de répression du proxénétisme ) au cours de ses différentes auditions, qu'elle n'avait pas de souteneur, qu'elle ne rendait de comptes à personne, qu'elle ne partageait pas l'argent qu'elle gagnait, mais qu'elle offrait juste des cadeaux aux personnes qui la mettait en relation avec ses clients, mais de sa propre volonté. Kamel n'aurait été que l'accompagnateur de Zahia - "le cadeau d'anniversaire de Ribery" - pour ses 26 ans, que l'international français a fêté à Munich.
Pour leur part, Abou (ancien candidat de Nouvelle Star) - mis en examen pour "proxénétisme aggravé sur mineurs" -, ainsi que le patron du Zaman Café - mis en examen pour "proxénétisme hôtelier" -, où une partie du réseau a été démantelé, sont toujours en prison.
D'après nos informations, il semblerait qu'au contraire des annonces qu'on a pu lire ici et là, le juge Dando devrait demander à la BRP d'entendre assez rapidement le footballeur Karim Benzema, afin d'avancer dans ce dossier. On peut même s'étonner que le joueur du Real Madrid n'ait pas été entendu en même temps que Ribéry et Govou les 13 et 14 avril... Ce ne serait d'ailleurs pas faire un cadeau à Benzema de l'entendre plus tard, car il garderait cette affaire dans la tête, au moment où il a besoin qu'elle soit fraîche... sa tête !
Quant à une confrontation souhaitée par l'avocat d'Abou, Maître Boursican, annoncée par France Info ce matin, on reste septique. Mais pourquoi faudrait-il que les trois footballeurs, Zahia et Abou soient confrontés... à part pour faire une belle photo devant le Palais de justice de Paris ? La jeune fille a été très claire dans ses déclarations : les Bleus mis en cause, ne savaient pas qu'elle était mineure.
Concernant les photos justement, Zahia avait assigné le magazine VSD qui avait passé dans son numéro en kiosques depuis jeudi, des photos d'elle quand elle était mineure et qu'elle n'avait pas autorisées à publier, en évoquant son droit à l'image - c'était des photos personnelles, prises sur son blog ou lors de soirées privées à Cannes - et sa minorité. La jeune fille a été déboutée sous prétexte du "droit à l'information" et qu'elle y apparaît "dans des tenues mettant en valeur sa plastique et des capacités de séduction dans un contexte de sociabilité festive" ! Sans être insolents... même au juge des référés, Zahia a fait son effet !
C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres cette décision (certes en référé...) d'avoir donc le droit de prendre des photos sur des blogs et de les publier dans les médias... sans aucune autorisation, même quand les personnes sont mineures ? Pas sûr que la décision ait été la même si cela avait concerné Catherine Deneuve ou Marion Cotillard !
Pour retrouver les déclarations de Zahia, de Ribéry et de Govou à la BRP, elles ont été publiées sur le site de FranceInfos.fr,
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