Ces auxiliaires appartiennent à une nouvelle force sous les ordres directs du ministre de l’Intérieur, Saïd Siam, composée en grande partie de membres de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, mais qui n’a pas reçu l’aval de la présidence.
« Le président a ordonné aux responsables de la sécurité de renforcer la présence des forces de sécurité régulières palestiniennes à Gaza », a affirmé un communiqué de la présidence.
« Aucune nouvelle force de police ne peut être formée sans l’ordre et l’approbation explicite du président Mahmoud Abbas », a insisté la présidence, ajoutant que la coexistence de deux forces chargées de « maintenir la loi et l’ordre à Gaza est intenable ».
Le déploiement d’une nouvelle force dans les rues de Gaza « peut mener à la guerre civile », a mis en garde un membre du bureau de M. Abbas, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Elle « doit se retirer immédiatement de toutes les rues et permettre aux hommes des forces de sécurité de mener leur mission », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre, Ismaïl Haniyeh, issu du Hamas, a de son côté, assuré devant plusieurs centaines de membres de cette force devant son bureau à Gaza, que leur unité « a été formée en respectant la loi, la loi fondamentale et conformément à un accord avec le président Abbas », ce que la présidence a démenti. « Vous étiez dans la résistance, aujourd’hui vous protégerez la nation, la sécurité et le peuple », a-t-il lancé. De nombreux hommes armés de la nouvelle force ont patrouillé dans les rues de Gaza, dans des face-à-face parfois tendus avec les forces de sécurité, dont 3.000 de leurs membres ont manifesté pour soutenir M. Abbas.
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