C'est un véritable vent de panique qui souffle sur l'industrie pornographique californienne. L'un des nombreux acteurs porno de la vallée de San Fernando -dont le nom et le sexe restent anonymes- a attrapé le sida. Il risque d'avoir infecté plusieurs de ses camarades de jeu. Le centre médical officiel pour «l'industrie des adultes» -l'AIM- a donc décidé de tester tous ses partenaires. En attendant que la tempête passe, déjà deux studios ont fermé leurs portes temporairement.
Ce n'est pas la première fois que ce genre d'affaires arrive, rappelle le Guardian: «la dernière grande panique en date, c'était en 2004 quand un des acteurs stars, Darren James, avait contracté le virus, probablement après un tournage au Brésil. Il avait infecté quatre actrices».
Darren James a été interviewé par le Los Angeles Times. Pour lui, les studios n'ont toujours pas retenu la leçon et les acteurs continuent de jouer avec le feu: «bien sûr que [quelqu'un allait être à nouveau infecté]! Ils sont revenus à leurs bonnes vieilles habitudes», s'énerve-t-il, avant de souligner que «les acteurs ne se protègent toujours pas correctement: le préservatif devrait être obligatoire. On ne sait jamais ce que font les acteurs entre les scènes».
Le Guardian rappelle que l'Etat de Californie oblige déjà l'industrie pornographique d'imposer le port de préservatif aux acteurs et rend responsable les studios en cas «d'échange de fluide corporels».
Mais la loi est rarement appliquée étant donné que la plupart des acteurs ne sont pas salariés. La plupart travaillent à leur propre compte, ce qui permet de faire du port de préservatif un choix personnel. La pression exercée par les studios relègue souvent le petit capuchon en caoutchouc... au placard. «C'est impossible que la pornographie devienne un métier sans danger», résume un acteur dont le nom de scène est Jeremy Steele. «Si tu es du genre inquiet ou paranoïaque, tu n'as pas ta place dans cette industrie».
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