
Dans un premier temps, trois hommes sont sortis du café où avait commencé six heures plus tôt la prise d'otages, le Lindt Chocolate Cafe, à Martin Place, place piétonne située dans le centre des affaires de Sydney, a indiqué la police. Peu de temps après, deux femmes sont également sorties de l'établissement en courant, rapporte un journaliste de l'AFP. On ignorait dans l'immédiat si ces otages avaient été libérés par leur ravisseur ou s'ils étaient parvenus à s'enfuir.
"La première chose que nous allons faire, c'est de vérifier qu'elles vont bien. Nous allons travailler avec ces personnes pour obtenir davantage d'informations. Nous n'avons aucune information laissant penser que quelqu'un ait été blessé à ce stade", a déclaré la chef adjointe de la police de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Catherine Burn.
La police ne sait pas exactement combien de personnes sont retenues en otages mais leur nombre est inférieur à 30.
Les négociateurs de la police "sont en contact" avec le preneur d'otages mais ne connaissent pas ses motivations, a encore dit Mme Burn.
Drapeau islamique
Martin Place, une place piétonne située dans le quartier d'affaires de Sydney et qui abrite de nombreuses administrations, a été évacuée, tandis que des dizaines de policiers armés encerclaient le Lindt Chocolate Cafe où se déroulait la prise d'otages. Le consulat des Etats-Unis, situé à 50 mètres du café, a lui été fermé et évacué.
Des images des télévisions montraient un drapeau noir avec une inscription en caractères arabes plaqué par des otages contre une fenêtre de l'établissement. Il semblerait qu'il s'agisse de la shahada, ou profession de foi musulmane: "Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète".
"Nous sommes prêts à l'escalade en cas de besoin", a dit Andrew Scipione. Mais "nous voulons résoudre la situation de manière pacifique et nous ferons tout pour y parvenir", a-t-il souligné.
La police est intervenue au même moment à l'Opéra de Sidney, qui a été évacué, apparemment à la suite d'une alerte au colis suspect, sans qu'il soit possible d'établir un lien avec la prise d'otages.
Le Premier ministre australien Tony Abbott a aussitôt convoqué le Comité de sécurité nationale réunissant les membres de son gouvernement et des conseillers chargés des questions de sécurité afin de faire face à la situation. "Le but de la violence politique, c'est de faire peur aux gens pour qu'ils ne soient plus eux-mêmes. L'Australie est une société pacifique, ouverte et généreuse. Rien ne doit changer cela et c'est pour cela que je demande aux Australiens de vaquer à leurs occupations habituelles", at-il lancé.
Peu avant l'annonce de la prise d'otages, la police avait annoncé l'arrestation d'un homme à Sydney dans le cadre d'une enquête sur la préparation d'attentats en Australie. Le suspect, âgé de 25 ans, a été interpellé dans le cadre "d'investigations en cours sur la préparation d'un attentat sur le territoire australien et l'aide au voyage de citoyens australiens vers la Syrie pour participer à des activités armées", selon un communiqué de la police.
En septembre, l'Australie, engagée aux côtés des Etats-Unis dans la lutte contre l'organisation Etat islamique (EI), avait relevé son niveau d'alerte face à la menace terroriste représentée par les combattants jihadistes australiens de retour d'Irak et de Syrie.
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