
Contempler,
hagard, les bâtiments détruits et les traces laissées par les bombes dans des
rues désertes. Croiser la bannière d’une milice affiliée à Al-Qaïda. Entendre
le bruit des explosions au loin. Parler à l’un des rares habitants encore sur
place, occupé à dégager des gravats. Voilà ce qui nous est possible de faire, à
l’abri derrière notre écran d’ordinateur, en utilisant notre souris (il suffit
de cliquer à droite ou à gauche pour déambuler dans les ruines) ou un casque de
réalité virtuelle.
« La réalité virtuelle est un bon moyen de montrer » ce que
fuient les migrants
Le reporter qui a réalisé la vidéo a
voulu montrer la guerre et ses conséquences, en vrai, sans filtre. Pour cela,
il s’est coiffé d’un étrange dispositif, acheminé vers Jisr al-Choughour par
une association de soutien aux journalistes syriens (ASML), et comportant 6
caméras. Il a pu filmer 17 prises d’une durée totale d’une heure.
Le résultat final est une vidéo de cinq
minutes qui transporte au cœur de l’enfer syrien et ne devrait laisser aucun
internaute indifférent. Une expérience marquante qui pourrait être, pour
certains, plus proche du voyeurisme que de l’information. Pas pour Armand
Hurault, de l’ASML, qui explique au Parisien : « On
est désormais à cours de mots pour faire comprendre l’étendue de la crise en
Syrie. Tout a été dit. ?Alors que l’on parle beaucoup des migrants et des
réfugiés, la réalité virtuelle est un bon moyen de montrer ce qu’ils
fuient. »
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