
Les propos d'un journaliste saoudien sur le site de microblogs
Twitter, selon lesquels certaines de ses concitoyennes se
prostitueraient à Dubaï, ont provoqué une levée de boucliers sur la
Toile dans le royaume ultraconservateur.
Mohammad Al-Cheikh, qui publie un éditorial dans le quotidien
Al-Jazira, a affirmé que "des Saoudiennes se prostituent à Dubaï", la
ville la plus libérale du Golfe où des centaines de milliers de
Saoudiens affluent le week-end et pendant les vacances.
Son
commentaire, publié la semaine dernière, a provoqué une tempête de
protestations sur Twitter, notamment de la part de conservateurs
musulmans, certains l'appelant à s'excuser et d'autres réclamant qu'il
soit jugé.
Un influent religieux, actif sur Twitter, cheikh
Nasser al-Omar, a affirmé que "celui qui insulte une seule musulmane
doit être jugé conformément à la charia. Qu'en est-il donc de celui qui
insulte toutes les femmes pures d'un pays?".
Un autre
prédicateur, Ghazi al-Chammari, a annoncé qu'il allait se rendre la
semaine prochaine à Dubaï "pour apporter des preuves de ces mensonges".
L'écrivain libéral a réagi en affirmant que ses propos avaient été mal interprétés mais a refusé de s'excuser.
Pour des millions de Saoudiens, les réseaux sociaux constituent
une rare bulle de liberté dans le royaume, qui compte plus de 100.000
personnes actives sur Twitter, et quelque 4,5 millions d'utilisateurs de
Facebook selon un centre des études publiques à Dubaï.
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