On en sait un peu plus sur l’histoire des pensionnaires de la réputée école de management qui ont fondu dans la nature en France profitant d’un voyage d’études. Compte-rendu.
Dans son édition de ce vendredi, Libération, qui a levé le lièvre hier, jeudi, est revenu avec plus de détails et de précisions sur l’affaire des étudiants de l’IAM qui ont disparu en France alors qu’ils y étaient pour un voyage d’études de quelques jours. Le groupe qui a quitté Dakar pour Toulouse fait 19 étudiants au lieu de 20 comme initialement avancé. Les fuyards, eux, sont au nombre de sept et non treize comme évoqué dans un premier temps.
La délégation de l’IAM est arrivée dans la Ville rose le 25 juillet dernier. Leur retour au Sénégal était prévu le 5 août. A leur descente à l’aéroport Toulouse Blagnac, la police des frontières les a retenus pour une série d’auditions. Ce qui devait n’être qu’une formalité s’avéra un supplice pour l’ensemble de la délégation.
Incohérences, indignation, mobilisation
Libération rapporte que constatant que certaines déclarations des étudiants étaient incohérentes, les policiers français ont décidé de les garder en attendant de procéder à toutes les vérifications possibles. C’est l’indignation générale. Le journal informe que Me Sangoné Thiam, un avocat sénégalais basé à Toulouse, monte au créneau. Il alerte les organisations de défense des droits de l’homme.
La presse locale s’en mêle. La Dépêche de Toulouse laisse entendre que les étudiants sont en règle. Et que, malgré tout, ils sont retenus dans les locaux de la police dans «des conditions spartiates», avec «sept lits pour 19 étudiants». Le journal, qui parle de «mesure arbitraire», publie les images des étudiants placés en détention sur les réseaux sociaux avec la précision suivante : «On ne leur a donné à manger que tardivement, sans respecter les restrictions alimentaires de chacun (végétarien, halal).»
Me Sangoné Thiam s’engouffre dans la brèche : «Ils ont un visa en règle, tous 1000 euros sur leurs comptes bancaires et un hôtel réservé, tout était en règle. J’ai passé plusieurs coups de téléphone aux divers consulats pour faire bouger les choses. Si la situation avait duré encore trois jours, j’aurais dû saisir le juge des libertés et de la détention.»
La garantie du consul du Sénégal à Paris
La mobilisation et le battage médiatique finiront par payer. D’autant que le consul du Sénégal à Paris s’était porté garant en invoquant la «bonne réputation de l’IAM». Le 26 juillet, les 19 étudiants obtiennent le droit d’entrer sur sol français. Suivant deux conditions : ils doivent loger à la même adresse et l’avocat mandaté par l’IAM doit garder leurs passeports. Ce qui fut respecté : Me Sangoné Thiam récupère tous les passeports avant d’envoyer le groupe à l’hôtel Eklo de Toulouse.
Dès le lendemain, les problèmes surgissent. Une étudiante est portée disparue. Le réceptionniste informe l’avoir vue quitter l’hôtel le soir. Le lendemain, la tante de la concernée, depuis Paris, contacte l’avocat et lui demande de restituer le passeport de sa nièce.
Avant que cette affaire soit tirée au clair, six autres étudiants disparaissent à leur tour entre le 2 et le 3 août. En se faisant la belle, ces derniers ont abandonné leurs valises à l’hôtel.
Au total donc, sept étudiants de l’IAM (deux filles et cinq garçons, tous des sénégalais sauf un, qui est guinéen) ont faussé compagnie au reste de la délégation. Pour ne pas prendre le risque de voir d’autres fuites, la police française a escorté les douze étudiants restants jusqu’au pied de leur avion, le jour de leur départ, pour être sûre qu’ils ont bien quitté la France.
Dans son édition de ce vendredi, Libération, qui a levé le lièvre hier, jeudi, est revenu avec plus de détails et de précisions sur l’affaire des étudiants de l’IAM qui ont disparu en France alors qu’ils y étaient pour un voyage d’études de quelques jours. Le groupe qui a quitté Dakar pour Toulouse fait 19 étudiants au lieu de 20 comme initialement avancé. Les fuyards, eux, sont au nombre de sept et non treize comme évoqué dans un premier temps.
La délégation de l’IAM est arrivée dans la Ville rose le 25 juillet dernier. Leur retour au Sénégal était prévu le 5 août. A leur descente à l’aéroport Toulouse Blagnac, la police des frontières les a retenus pour une série d’auditions. Ce qui devait n’être qu’une formalité s’avéra un supplice pour l’ensemble de la délégation.
Incohérences, indignation, mobilisation
Libération rapporte que constatant que certaines déclarations des étudiants étaient incohérentes, les policiers français ont décidé de les garder en attendant de procéder à toutes les vérifications possibles. C’est l’indignation générale. Le journal informe que Me Sangoné Thiam, un avocat sénégalais basé à Toulouse, monte au créneau. Il alerte les organisations de défense des droits de l’homme.
La presse locale s’en mêle. La Dépêche de Toulouse laisse entendre que les étudiants sont en règle. Et que, malgré tout, ils sont retenus dans les locaux de la police dans «des conditions spartiates», avec «sept lits pour 19 étudiants». Le journal, qui parle de «mesure arbitraire», publie les images des étudiants placés en détention sur les réseaux sociaux avec la précision suivante : «On ne leur a donné à manger que tardivement, sans respecter les restrictions alimentaires de chacun (végétarien, halal).»
Me Sangoné Thiam s’engouffre dans la brèche : «Ils ont un visa en règle, tous 1000 euros sur leurs comptes bancaires et un hôtel réservé, tout était en règle. J’ai passé plusieurs coups de téléphone aux divers consulats pour faire bouger les choses. Si la situation avait duré encore trois jours, j’aurais dû saisir le juge des libertés et de la détention.»
La garantie du consul du Sénégal à Paris
La mobilisation et le battage médiatique finiront par payer. D’autant que le consul du Sénégal à Paris s’était porté garant en invoquant la «bonne réputation de l’IAM». Le 26 juillet, les 19 étudiants obtiennent le droit d’entrer sur sol français. Suivant deux conditions : ils doivent loger à la même adresse et l’avocat mandaté par l’IAM doit garder leurs passeports. Ce qui fut respecté : Me Sangoné Thiam récupère tous les passeports avant d’envoyer le groupe à l’hôtel Eklo de Toulouse.
Dès le lendemain, les problèmes surgissent. Une étudiante est portée disparue. Le réceptionniste informe l’avoir vue quitter l’hôtel le soir. Le lendemain, la tante de la concernée, depuis Paris, contacte l’avocat et lui demande de restituer le passeport de sa nièce.
Avant que cette affaire soit tirée au clair, six autres étudiants disparaissent à leur tour entre le 2 et le 3 août. En se faisant la belle, ces derniers ont abandonné leurs valises à l’hôtel.
Au total donc, sept étudiants de l’IAM (deux filles et cinq garçons, tous des sénégalais sauf un, qui est guinéen) ont faussé compagnie au reste de la délégation. Pour ne pas prendre le risque de voir d’autres fuites, la police française a escorté les douze étudiants restants jusqu’au pied de leur avion, le jour de leur départ, pour être sûre qu’ils ont bien quitté la France.
36 Commentaires
Etudiants
En Août, 2022 (12:05 PM)Reply_author Ehhhh
En Août, 2022 (12:18 PM)Senegal C'est Entrée Libre
En Août, 2022 (12:35 PM)Reply_author
En Août, 2022 (12:46 PM)Cela démontre l'échec de nos politiques et le niveau de la descente aux enfers de la jeunesse sénégalaise qui ne croit plus que son avenir est dans ce pays qui s'il ne prend pas les pirogues, trouve l'opportunité de s'exiler sur tout ce qui est offert comme moyen aux sacrifice de l'investissement des parents dans des soit disant écoles et de la subit séparation de ses proches dans l'aventure et la clandestinité. Il serait regrettable qu'après dix de magistère le politique au pouvoir n'y voit pas que c'est un parmi plusieurs sur beaucoup de domaines le résultat de sa gestion calamiteuse, sectariste et inefficiente.
Boubac’ Art
En Août, 2022 (12:57 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:21 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:23 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:28 PM)L'Etat a arreté d'envoyé ces bons etudiants dans ces ecoles de bas niveau depuis longtemps, juste beaucoup du marketing pour se faire une reputation. Des etudiants convaincus ne prendront jamais la route de l'aventure
Sassou
En Août, 2022 (10:15 AM)C'est lié au choc quand nous arrivons. Premièrement quand nous arrivons en France, tout paraît cadré, structuré, propre, développé, tout en préservant une partie de la culture et des bâtiments anciens. Je comprends les millions de touristes Chinois, Américains, Japonais, Russes, Indiens, Arabes du Golfe, etc... qui visitent la France ou y achètent une résidence secondaire car le pays est vraiment beau et les bâtiments récents et ancien à l'intérieur modernisé cohabitent de manière agréable. Le confort moderne est généralisé à tous les bâtiments. Les rues sont toutes pavées ou goudronnées jusque dans les plus petites rues des plus petits villages. Il y a des rues piétonnes et des trottoirs partout, des gens à vélo, trottinettes électriques sur des pistes cyclables sécurisées, des trams, métros modernes dans les grandes villes et de bonnes routes avec des voitures modernes partout. Tout semble fonctionner dans le calme et de manière agréable avec une place pour chacun.
Le second choc, et sans doute le plus brutal, c'est la population que nous croisons lorsque nous sortons en ville, etc. Avant d'arriver, nous nous imaginons un pays de blancs qui boivent du vin et mangent du saucisson et nous avons surtout la vision des faits divers du style black lives matters, Adama Traoré ou les histoires de clandestins. Ici nous sommes très dans une vision négative, passéiste et caricaturale de la France avec en plus les mouvements comme France dégage. Ce que nous ne voyons pas d'ici c'est que pour ces quelques affaires dramatiques, il ya des millions de noirs, d'asiatiques et autres personnes non blanches qui semblent vivre parfaitement normalement, travailler dignement. Une fois sur place c'est très frappant et ça met un choc. Nous les entendons plaisanter, s'amuser, vivre leurs vies, bien habillés, comme les autres. Les groupes de personnes que nous voyons travailler sur les chantiers, dans les magasins sont des mélanges de blancs, de noirs, d'asiatiques, etc. Et ils sont à l'image des clients pour lesquels qui sont aussi très mélangés. Dans les grandes villes les blancs semblent minoritaires. Quand on voit circuler les classes des écoles il y a des enfants mélangés de toutes les origines. Les groupes de jeunes adultes ou adolescents sont aussi très mélangés. Du coup le jeune étudiant (qui n'a pourtant pas de visa longue durée) peut facilement rêver, s'imaginer vivre la vie de ces gens et se dire "pourquoi pas moi ?". En se promenant dans les rues en France il est facile de croire que n'importe quel Sénégalais réussira mieux en France qu'au Sénégal. Les couples sont aussi souvent mixtes, et dans les rues en France on voit des blanches avec des noirs, des noires avec des blancs, des blancs avec des chinoises, des arabes avec des blancs, des blanches avec des arabes, etc... le pays semble très mélangé, à part un certain type d'arabes, toujours habillés de manière traditionnelle avec femme avec un niqab ou voile long/hommes barbus, la femme toujours derrière l'homme et qui semblent s'isoler du reste tout en faisant tout pour être remarqués. Nous savons qu'il y a du racisme car nous lisons les médias mais en nous promenant en France nous avons l'impression que 99% de la population vit simplement sa vie quotidienne et se moque de ces histoires de racisme. L'étudiant peut facilement se dire : « Moi aussi je veux vivre confortablement dans une belle maison, avoir des amis de toutes origines, une belle femme, de beaux enfants métis. »
Le troisième choc est récent c'est que depuis l'arrivée de Macron, la France connaît une forte baisse du chômage et s'approche du plein emploi. Les entreprises ont beaucoup de difficultés à recruter et communiquent pour essayer d'attirer les candidats. À cause de ça nous voyons partout (panneaux dans les rues, affiches dans les commerces, sur les véhicules des sociétés, partout) des offres d'emplois avec des conditions qui font rêver quand on compare au Sénégal. Ces offres «... recrute » il y en a vraiment partout. Alors en tant que jeune nous pensons à la comparaison avec le Sénégal et nous nous mettons à rêver.
Seulement il faut revenir sur terre. Beaucoup relève du rêve et la majorité des noirs que nous voyons sont en réalité français et sont nés en France. Les vieux qui parlent Wolof dans la rue sont souvent des vieux arrivés il y a longtemps et ont des enfants Français. Les autres sont des binationaux ou des expatriés légaux avec un titre de séjour qui leur permet de travailler librement en France. D'autres encore son réfugiés ou font leurs études en France avec une autorisation de travailler pour financer leurs études et leurs loisirs durant la période étudiante. À l'inverse nous venons avec un visa de court séjour qui expirera rapidement et qui ne nous permet pas de travailler légalement. Le travail sans papiers est presque impossible en France et un employeur risque des problèmes avec la justice s'il embauche un clandestin ce qui ne laisse la porte ouverte qu'aux activités illégales. Si nous restons en France illégalement il est facile de se retrouver à devoir compter sur de mauvaises personnes sans pouvoir faire valoir nos droits par peur d'être dénoncés. Clandestin ce n'est absolument pas une vie. Il faut revenir sur Terre et arrêter de céder à certaines pressions ou de croire certaines personnes. Il n'y a rien en France pour un clandestin, rien si ce n'est une vie de pauvreté dans la crainte de se faire attraper. Mieux vaut rester au Sénégal, développer notre pays et vivre de manière plus humble qu'un noir de France mais plus digne qu'un clandestin. Il y a beaucoup d'opportunités en Afrique de manière générale.
Reply_author
En Août, 2022 (15:37 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:39 PM)Psd
En Août, 2022 (12:15 PM)Reply_author
En Août, 2022 (14:16 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:39 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:02 PM)Réfléchissez
En Août, 2022 (10:36 AM)Lamine
En Août, 2022 (12:15 PM)Boybaolbaol
En Août, 2022 (14:36 PM)Oussou Les Sous
En Août, 2022 (15:46 PM)Boy Gued's
En Août, 2022 (14:48 PM)Momo
En Août, 2022 (12:24 PM)les europeens viennent chez nous sans visa sans contraintes
il n y a pas de quoi foueter un chat
Reply_author
En Août, 2022 (05:56 AM)Pourtant l'on nous rabaisse les oreilles à longueur de journée d'impertinents slogans "France degage". Si ce Guinéen (envoyé au Sénégal par des parents qui doivent normalement avoir les moyens) prend la tangente pour devenir clandestin en France, les motifs de barça ou barzaq doivent être revus.
Pauvres cons d'étudiants.
Les Bras-longs Ont Agit..
En Août, 2022 (14:39 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:52 PM)Oussou Les Sous
En Août, 2022 (15:59 PM)Ibrahim
En Août, 2022 (12:41 PM)Reply_author
En Août, 2022 (12:49 PM)Badou
En Août, 2022 (12:51 PM)Senegal Des Macky?
En Août, 2022 (12:53 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:09 PM)Idiot
En Août, 2022 (12:55 PM)From Boston
En Août, 2022 (13:14 PM)Yeet
En Août, 2022 (13:20 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:13 PM)Utica
En Août, 2022 (13:41 PM)Ba Diallo
En Août, 2022 (13:41 PM)Il faut deguerpir..😂
Cela prouve tout simplement qu'il ny a pas despoir dans ce pays. Meme leurs enseignants sont complexes par la france.
Que voulez vous. Cette histoire ferait un tres bon film de fiction.
Foulbes!!!
En Août, 2022 (14:16 PM)FOULBES!!!
Patience Sonko Arrive
En Août, 2022 (14:48 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:01 PM)Maataay
En Août, 2022 (14:20 PM)Attention Chars Prague
En Août, 2022 (14:53 PM)Ils seront tous cueuillis d'ici quelques semaines. Tous mis dans un avion pour revenir pour ne plus repartir en France et en Europe.
Pas très malins ces jeunes étudiants
Boybaolbaol
En Août, 2022 (14:31 PM)j'ai fait toutes mes études au senegal, je travaille dans une multinationale et voyage partout dans le monde
j'ai trouvé un boulot sans être pistonnée
nous sommes une famille de 10 frères et soeurs, aucun de nous n'a été hors du senegal pour ses études, et par la grâce de Dieu, nous tous avons reussi, et nous n'avons pas été pistonnés, père ouvrier, mère femme au foyer
de grâce gueumm léén séén bopp,
kou nango liguey, di nga diarignou
l'europe n'est pas l'eldorado, j'y ai été affecté quelques temps, et j'avais hate de revenir au Sénégal
je n'échangerai pour rien au monde mon Sénégal
guemm léén séén bopp et travaillez dure, ça paye toujours
Reply_author
En Août, 2022 (15:21 PM)Reply_author
En Août, 2022 (15:58 PM)tu penses que les gens vont se suicider dans des pirogues ou être diplômé clandestins en Europe parce qu'ils aiment ca?
Rd
En Août, 2022 (15:47 PM)Reply_author
En Août, 2022 (16:00 PM)Reply_author
En Août, 2022 (23:39 PM)Diop Diop
En Août, 2022 (23:57 PM)Mata
En Août, 2022 (08:30 AM)Honte de rien.
Reply_author
En Août, 2022 (18:27 PM)Sekourepsly_authorsm
En Août, 2022 (22:42 PM)il fallait s'en douter etudier ne fait pas parti de notre génétique
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